Jour 1 : jeudi 6 juin 2019
Le jour le plus long: 2h00 du matin.
Que se passe t-il à Saint-Georges d’Orques ? De petits êtres se déplacent poussant des boites à roulettes dans les rues. Sont-ce des extraterrestres ? Non. Ce sont les adhérents de « Culture et Convivialité » qui se regroupent pour partir en Roumanie.
Nous arrivons à Bucarest. Il fait 26°. Notre guide Camélia nous attend. Nous réglons le problème de valise d’Odette qui est restée à Frankfort et qu’elle récupérera le lendemain.
Beaucoup de circulation pour quitter la capitale. Nous prenons la route pour la Transylvanie : Sibiel – 309 km – 5h de route.
Nous traversons des paysages de toute beauté, des montagnes majestueuses, des stations thermales, longeons la rivière l’Olt.
1er arrêt et 1er monastère orthodoxe de Cozia, d’architecture médiévale roumaine du 14ème siècle. Ses murs sont entièrement recouverts de fresques.
Arrivée tardive chez l’habitant à Sibiel où un groupe folklorique nous attend devant la maison. Petite ronde pour dégourdir les jambes et attaquer horincă, l’alcool local de prune et le repas du soir. Très bonne ambiance avant de reprendre le car pour Sibiu.
Francette Pohl
Crédits Photos: Danielle PRETAT & René POHL
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Jour 2 : vendredi 7 juin 2019
Une bonne nuit et un bon petit-déjeuner à l’hôtel de Sibiu nous a permis de bien récupérer des fatigues de la veille. Le temps est avec nous et nous attaquons les premières visites du pays, emmenés par Camélia.
D’abord la ville médiévale de Sibiu que nous parcourons à pied. Située en Transylvanie, la ville a été fondée par des colons allemands au XIIe siècle. Elle était le centre culturel traditionnel des Saxons (nom des Allemands de Transylvanie) jusqu’au milieu du XIXe siècle. Après l’exode massif des Saxons vers l’Allemagne, la ville est devenue en grande majorité roumaine. Elle est toujours très active dans le domaine culturel puisqu’elle a été nommée capitale européenne de la culture en 2007. Pour info, le président actuel de la Roumanie, Klaus Iohannis, a été maire de cette ville.
Ensuite, sous la ferme conduite de notre chauffeur Radu, nous allons à Alba Julia, située à 75 km, à une heure de car. Sans doute l’une des plus anciennes villes de Roumanie, Alba Julia a gardé des traces de sa période romaine. Nous visitons la citadelle Alba Capitolina, la plus grande forteresse de type Vauban de la Transylvanie, avec ses cathédrales orthodoxes et catholiques. Nous avons le privilège d’assister à la relève de la garde. Les soldats, à pied et à cheval, ont des uniformes de l’armée autrichienne médiévale : magnifique et impressionnant, surtout avec la mise à feu de canons d’époque.
Nous reprenons le car pour Turda où nous déjeunons dans un restaurant local. Nous visitons ensuite l’ancienne mine de sel Salina Turda. L’exploitation du sel a été arrêtée en 1932. La mine a été rouverte au public en 1992 dans un but touristique et curatif, elle est devenue un parc d’attractions souterrain. La cavité principale fait près de 110m de hauteur. Malgré la température de 12°, nous sommes nombreux à la descendre (et à la remonter) par des escaliers en bois pour aller voir le lac tout au fond.
Nous allons ensuite à Cluj-Napoca. Plus importante ville de Transylvanie, c’est un centre culturel important pour ses deux grandes communautés de langue roumaine et hongroise, avec de grandes universités et d’importants centres de recherche scientifique. Nous visitons le centre ancien. Nouveau transfert en car de 150 km, pour aller à Baia Mare, chef-lieu de la province des Maramures, au sud de l’Ukraine. Notre hôtel nous y attend et nous attaquons notre dîner roumain de bon appétit à 22h passées.
Ce fut une très grosse et belle journée. Notre guide nous a enchantés par sa grande connaissance de son pays, sa passion pour son histoire, sans oublier sa maitrise parfaite de notre langue, sa gentillesse et sa bonne coordination avec le chauffeur. Elle nous a même gratifiés en fin de journée d’une chanson populaire et d’une poésie.
Jean-Paul et Anne
Jour 3 : samedi 8 juin 2019
La grande ville minière de BAIA MARE, se développe depuis 1991 grâce au tourisme. Des subventions de l’Europe ont permis de restructurer le centre ville. Le 20 janvier 2000, la région a connu l’une des pires catastrophes écologiques, cyanure et métaux lourds d’une mine aurifère se sont déversés dans les rivières jusqu’au Danube.
En quittant notre hôtel, nous nous dirigeons sur les routes montagneuses des Carpates orientales. Les forêts magnifiques sont riches d’essences variées. Les forêts d’Etat n’étant pas clôturées, leur exploitation n’est pas toujours légale. Cèpes, fruits des bois, escargots sont vendus sur les bords de route. Attention aux ours et aux loups à la nuit tombée !
Nous continuons notre chemin vers les villages agricoles, un retour vers le passé. Pas de mécanisation mais des carrioles tirées par un cheval à pompons rouges, les champs sont fauchés manuellement. Les supports en bois pour sécher le fourrage donnent au paysage un aspect très particulier. Et si dans un campement on voit des casseroles rouges accrochées aux branches d’un arbre sec, c’est un signe : il y a dans cette famille une ou plusieurs filles à marier…Les porches d’accès aux demeures sont décorés de portails en bois sculptés de grande hauteur, une tradition héritée des peuples du Nord (Viking) passés aux 7e et 8e siècle. Nous sommes dimanche: les dames vont à l’office religieux en tenue appropriée : Jupe au genou et fichu dans les mêmes motifs. Petit sac en laine fait main en bandoulière, en damier noir et blanc ou rouge et blanc, chapeau de paille.
Dans cette région passée sous domination de l’Autriche des Habsbourg en 1699, les monastères et lieux de culte ont pu être protégés des invasions et des incendies à partir du 18ème siècle. Ces églises remarquables, patrimoine de l’Unesco, sont en bois sombre dominées par un clocher. Elles sont décorées de peintures bibliques mais sans sculptures ni fresques. Les offices se déroulent sans instrument de musique. L’autorité dépend du Patriarche de Constantinople, chef des chrétiens orthodoxes. Ces églises sont protégées et visitées mais ne sont plus des lieux de culte. A proximité ont été édifiées des églises modernes, plus grandes. Nous avons visité l’église restaurée de BAGBODAN et le monastère de la fin du XXème de BARSANA. Le repas de midi est pris dans une auberge accueillante et ombragée à SIGHET. Nous goûtons aux spécialités culinaires;
Toshitura différentes viandes grillées et polenta.
Papanashi : dessert sous forme de beignet, fromage blanc et confiture de myrtilles ou cerises.
SIGHETU MARMATIEI
Nous sommes attendus pour une présentation et une visite du mémorial des Victimes du communisme et de la Résistance. Ancienne prison construite en 1897 par les autorités austro hongroises, elle est en 1918 un pénitencier de droit commun.
De 1947 à 1974 c’est dans ce lieu que seront interrogés et emprisonnés 200 opposants au régime communiste. Dans le hall d’entrée, les portraits des victimes mortes dans ces cellules mais enterrées au cimetière des pauvres à 2 500 km de là. Ce fût un centre d’extermination de l’élite politique, des évêques et religieux grecs catholiques, des paysans anticommunistes et des artistes dissidents de la fin de la monarchie jusqu’à la fin du communisme.
Sur 3 étages les cellules sont autant de lieux de mémoire des différents aspects de la répression. Des fiches en plusieurs langues rappellent l’horreur des méthodes de la « SECURITATE » pour éliminer la conscience des détenus.
En 1997, le bâtiment a été restauré et est devenu lieu de recueillement et de prière : la cour intérieure donne accès à une chapelle souterraine. Sur un mur de granit sont inscrits les noms des défunts martyrs.
Dans la 2ème cour, une sculpture « Le cortège des sacrifiés » rend hommage aux détenus.Le pape François s’est rendu sur place en mai 2019 : 7 évêques martyrs ont été béatifiés.
En longeant la frontière avec l’Ukraine, nous arrivons au « cimetière joyeux ». Le prêtre du village Sapanta, a eu l’idée de donner aux défunts une sépulture en bois peinte en bleu avec une sculpture reprenant un caractère marquant de la vie passée. Un poème personnel est inscrit sur chacune des 800 tombes. Lors d’un concours lancé aux USA en 1998 sur les monuments funéraires, ce cimetière classé au patrimoine de l’UNESCO, est arrivé en seconde position après la Vallée des Rois en Egypte.
Une journée riche en émotions et en découvertes.
Lila Ghiglione
Jour 4 : dimanche 9 juin 2019
Après une bonne nuit à Sighetul Marmatiei, nous partons vers la vallée de la Bucovine. Nous allons traverser la partie nord des Carpates, longer la frontière ukrainienne. Mais à peine le bus démarré, voilà que notre charmante guide Camélia reçoit une douche inattendue, une bouteille d’eau mal refermée s’est vidée dans le porte-bagage au-dessus de sa tête !!! Rires !!!
Nous roulons sur une route de montagnes en lacets : ancienne voie forestière. Camélia nous sensibilise aux conditions difficiles de vie des habitants de cette région rurale, à l’architecture typique de bois et aux toits très pentus, à cette forêt qui abrite de nombreuses espèces protégées dont l’ours carpatin. Nous longeons l’ancienne voie ferrée devenue circuit touristique sur laquelle circule encore un train à vapeur. Puis le col de Prislop franchi à 1416 m, nous redescendons vers la vallée de la Bucovine, province moldave au Nord-ouest de la Roumanie. Nous traversons, grâce à l’habileté de notre chauffeur Radu, de nombreux ponts au passage difficile car en cours de rénovation. Nous admirons le paysage au son de la flûte de pan du virtuose Roumain Gheorghe Zamfir et nous croisons parfois une silhouette vêtue du costume traditionnel. Notre attention est attirée par des camions ruches très colorés permettant la transhumance ; le pays est quatrième producteur européen de miel. Nous nous arrêtons à Ciocanesti pour admirer les maisons ornées en façade de belles ceintures florales stylisées, caractéristiques de la région. Nous prenons notre déjeuner en terrasse à la Pensionnea Valcan, et faisons une photo de groupe dans le jardin du restaurant. De nombreux champs alentour s’animent des silhouettes si particulières de meules de foin dressées sur des barrières horizontales, comme des animaux préhistoriques paissant dans le pré.
Nous voilà enfin arrivés au monastère de Moldovita construit par le prince Petrus Rares en 1532. Le monastère affiche encore son lointain passé de forteresse, comme le monastère du Voronet, par la présence d’un reste de fortifications. Nous commençons la visite guidée avec un personnage extraordinaire en la personne de la Révérende Mère Tatiana au talent de prédicatrice hors du commun. Les fresques restaurées par l’UNESCO, grand livre d’images destiné au moyen-âge aux illettrés prend soudain toute sa force !!!
Nous repartons vers Vama où nous visitons le Musée de l’Oeuf. Une collection extraordinaire d’œufs décorés de tous les continents s’offre à notre regard. Puis Letitia Orsivschi- fille de la fondatrice du Musée – professeur et artiste fait une démonstration des différentes techniques de décoration typique (trempage ou décoration au stylet). Elle explique les motifs et couleurs symboliques de la tradition roumaine pascale. Le succès de son travail est grand, nous repartons chargés de ces fragiles souvenirs.
Et nous voilà enfin arrivés au monastère du Voronet surnommé « la Sixtine de l’orient ». Un magnifique monument de la religion orthodoxe, édifié en trois mois et trois semaines sous le règne d’Etienne Le Grand ! Le monastère, reconnu patrimoine mondial par L’UNESCO, est couvert de fresques extérieures du XVI° siècle à dominante bleue (pigment azurite). Bleu devenu célèbre sous le nom de bleu Voronet. Camélia assure la visite et fait une lecture magistrale du jugement dernier. Notre attention est attirée sur la présence d’une avant–nef, puis nef, et autel richement décoré, un magnifique iconostase sépare l’espace des fidèles de l’espace sacré réservé au clergé.
La fin de cette riche journée arrive, nous reprenons la route vers Piatra Neamt. Je reste subjuguée par la beauté et la diversité de l’expression de la foi populaire du peuple roumain.
Monique Berthet Rayne
Jour 5 : lundi 10 juin 2019
De bon matin Camélia nous donne un cours de géographie dans le bus qui nous conduit vers les Carpates : les gorges du Bicaz. Notre guide avec un grand rire nous informe : “Si vous avez peur, fermez les yeux. Le chauffeur les ferme aussi ” Car la route surnommée Gorges du Diable est très resserrée par endroits et est surplombée de falaises pouvant atteindre 1240 mètres de haut. Nous serpentons le long de la rivière avec au-dessus de nos têtes des roches si hautes qu’elles semblent vouloir toucher les nuages. Nous débouchons, après 6km de route impressionnante, sur le Lac Rouge, eau paisible et thermale, à 980m d’altitude entouré de belles forêts.
Pour agrémenter le parcours Camélia nous offre du gâteau broché, spécialité du lieu et de l’alcool de mure fait par sa maman. Cela permet de faire passer les 110 km de routes très tortueuses et boisées qui nous mènent à notre déjeuner à Praid.
Notre route vers Sighisoara traverse de nombreux villages agricoles. Cette ville médiévale est une citadelle classée monument historique. Elle abrite la maison natale de Vlad Dracul plus connu sous le nom de Vlad III, l’empaleur ou Dracula. Né en 1430, il régna de 1456 à 1476 et fut tué par son frère. Nous avons eu droit à une dégustation d’alcool de fruits pendant qu’à l’extérieur un orage de grêle s’abattait sur la ville. Le soleil et la chaleur revenus nous ont permis de regagner notre hôtel à pied, mais le compte n’y était pas, d’aucun ayant voulu sans doute profiter un peu plus des jolies ruelles aux maisons colorées de…Rouge.
Sylviane Seugnet
Jour 6 : mardi 11 juin
Bienvenue dans le pays de Dracula : Château de Bran (castelul Bran)
Cela va certainement décevoir le lecteur mais Dracula de son vrai nom Vlad Tepes Voïvode (comte) de Valachie n’avait en réalité rien d’un épouvantable et sanguinaire vampire. Il était juste porté sur l’empalement et selon les historiens essentiellement sur les Ottomans dont il avait été esclave étant enfant. Mais qu’importe la légende est là. L’association château Bran/Dracula trouve son origine dans l’imaginaire de l’écrivain irlandais BRAM STOKER qui a créé le personnage du Comte Dracula à la fin du XIXème siècle. Si la figure du vampire fait bien partie de la mythologie slave, la situation du château de Bran correspond bien à l’image du Comte Dracula. Si l’on ajoute à cela que pour créer son personnage l’auteur s’est inspiré du surnom du père de Vlad Tépes Dracul qui fait référence à son appartenance à l’ordre du Dragon, la légende est bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Avant cela le château de Bran a connu une histoire somme toute classique.
A l’origine ce n’était qu’une construction en bois dont la tour de garde brula entièrement suite à l’invasion des Mongols en 1242. Une nouvelle forteresse est construite en 1337 pour les chevaliers Teutoniques afin de contrôler la route commerciale nommée la passe « Rucar Bran. Les tours sont rajoutées vers 1410, avant de devenir la propriété des Voïvodes de Transylvanie. En 1699 le château fut possédé par de nouveaux propriétaires : Les Habsbourg. Après l’effondrement de l’empire Austro-Hongrois en 1918, c’est à la famille Royale de Roumanie que le château échoit durant 27 ans. Résidence d’été royale confisquée par les communistes et restituée au petit fils (Dominique de Habsbourg) de la Reine Marie en 2006 l’actuelle propriétaire. Chaque année des milliers de visiteurs viennent au château de Bran découvrir la demeure du Comte Dracula. La légende et le mythe persistent.
Promenade en carriole jusqu’au restaurant pour déjeuner et après-midi visite de Brasov, ville médiévale connue comme la ville de la « couronne », ville des marchands et des artisans. Visite de la place du conseil et de l’église noire, où nous assistons à un concert d’orgues imprévu et apprécié par tous, la première école et l’église Saint Nicolas, les portes Ecatenna et Schei qui séparaient les Roumains des Saxons autrefois les patrons de la ville. Une fois dans sa campagne contre les marchands de Brasov, Vlad Dracula (fils de…) a fait brûler la ville et les a empalés sur les collines environnantes. Quelle histoire…
SELVA Patricia
Jour 7 : mercredi 12 juin 2019
Après une nuit reposante à l’hôtel luxueux Kronwell, un petit déjeuner fastueux et quelques montées et descentes involontaires dans les 2 seuls ascenseurs de l’hôtel, en route pour Sinaia (fille du mont Sinaïe), la perle des Carpates, station de montagne où Carol I et Elisabeth firent construire en 1873 leur résidence d’été, le château de Peles. Par une belle route de montagne en lacets, bordée de sapins et de hêtres, nous traversons plusieurs stations : Azuga et son vin mousseux, Busteni, admirons la croix la plus haute au monde (2291 m).
Dans le parc naturel qui escalade les pentes des monts Furnica et Piatra Arsa se trouve le petit Peles, Pelisor, petit château aux tuiles colorées offert à Ferdinand (neveu et fils adoptif de Carol I) et à son épouse Maria. Ici repose le cœur de la reine dans une boîte dorée… Ils y vécurent en famille, dans un cadre somptueux.
Le château de Peles, lui, est remarquable par son architecture, sa modernité (1er château électrifié avec ascenseur), ses pièces innombrables et luxueuses : marquèterie, tableaux d’influence italienne, œuvres d’Ernst et Gustav Klimt, salles florentine, rococo (cinéma), salons mauresque, français, turc, bibliothèque emplie d’ouvrages précieux… Un château remarquable, perché à 900m d’altitude, tout en dédales et riche en œuvres d’art qui, malgré l’afflux de touristes, vaut vraiment la peine d’être visité. Quelques emplettes et nous reprenons le bus pour Bucarest.Déjeuner à l’heure espagnole, puis visite de la maison de la famille Ceausescu.
Nicolae Cauesescu, né en 1918 d’une famille de paysans, puis cordonnier devient en 1965 le secrétaire général du parti communiste roumain. D’abord adulé, fils aimé du peuple, il sombre dans le pouvoir absolu et personnel et devient le tyran, le despote. Exécuté le 25 décembre 1989 avec son épouse pour génocide.
La résidence privée de Nicolae et Elena Cauesescu et de leurs 3 enfants est à l’image de leur mégalomanie : 3600m2, 82 pièces somptueuses, appartements privés, piscine, balnéo, objets d’arts inestimables payés par l’argent de l’état roumain… Une maison qui apparait comme une provocation face à la misère et aux restrictions infligées au peuple roumain.
Nous parcourons ensuite les grandes artères de Bucarest : rue de la victoire (3,2 km, plus longue et plus large que les champs Elysées !), découvrant le palais de la musique, le siège de l’académie roumaine, le musée des collections d’art, bâtiments fin XIXe siècle, de style haussmannien, puis des bâtiments plus modernes construits à l’époque du communisme, l’église blanche, le siège philharmonique circulaire, le palais royal, le siège du comité central du parti communiste, le siège de la Securitada, pour nous arrêter devant la maison du peuple ou maison du parlement, construite sous Cauesescu de 1984 à 1989, inachevée, symbole de la folie d’un homme. Dernière visite à l’église de la patriarchie, fondée en 1668, belle église orthodoxe en forme de croix.
L’après-midi s’achève par une visite piétonne du centre ville de Bucarest, animé et bruyant et le diner dans un restaurant traditionnel avec orchestre et danses folkloriques.
Arrivés à l’hôtel, suspense !!! nous n’accédons à nos chambres qu’après avoir déposé nos passeports à l’accueil…nouveauté !!! Une belle journée encore, riche en visites et en découvertes…
Maryse Vedel
Jour 8 : jeudi 13 juin 2019
Nous retrouvons les grandes avenues qui nous mènent vers un grand parc de la capitale de 14 hectares : une oasis de calme et de verdure, loin du bruit de Bucarest.
Nous visitons le musée du village roumain, le plus grand musée en plein air d’Europe où l’on découvre la vie traditionnelle rurale à travers le temps et les différentes régions du pays. Nous découvrons les étonnantes reconstitutions des différents bâtiments : habitations – granges – églises – tombes etc… construits dans leurs formes et leurs matériaux d’origine (murs de bois, torchis – toits de tuiles, de chaume).
Il est l’heure de partir pour l’aéroport. Un au-revoir plein d’émotions à Camélia que nous avons tous beaucoup appréciée. L’avion est retardé d’une demi-heure. Déjà certains s’inquiètent. Aurons nous notre correspondance à Francfort ? Que va t-il nous arriver ? A Francfort, une course effrénée dans les couloirs pour tomber sur un contrôle des sacs, des corps. Une longue attente…… On n’y arrivera jamais !!! Et bien si, on nous a attendus. Merci René qui est allé prévenir qu’un groupe de 41 personnes arrivait. Ouf! Nous sommes sauvés et atteindrons bien Marseille ce soir.
Après une semaine passée en Roumanie, je réalise le fossé entre l’image de ce pays souvent réduite à sa seule minorité « Rom » et la réalité beaucoup plus belle et riche : paysages, villes, villages, architecture, populations.
J’ai aimé découvrir son histoire tumultueuse, les villages pimpants avec ses fleurs et ses géraniums, les cigognes qui nichent sur les poteaux électriques, les chiens qui divaguent, les carrioles des paysans, les meules de foins aux formes variées, les paysannes en fichus avec une fourche sur l’épaule, les villes en pleine évolution avec leurs immeubles modernes en construction, les superbes bâtiments du 19ème qui côtoient les maisons délabrées et les énormes monuments datant du communisme.
Grace à notre charmante guide Camélia, nous avons découvert un pays beau, authentique et d’une grande richesse culturelle. Un pays qui mérite qu’on le découvre.
Francette