MONTPELLIER MEDIEVAL

Montpellier est fondée à la fin du 10ème siècle par un acte de donation en date du 26 novembre  985.
Située sur une colline proche de Mauguio (fief des comtes de Melgueil), du port gallo-romain de Lattes et de Castelnau-le-Lez (lieu de résidence des évêques de l’île de Maguelone), Montpellier est attribuée à Guilhem, issu de la noblesse wisigothe.             3 hypothèses sont avancées sur l’origine du nom de Montpellier :                                  1° « Mont Verrou » par la présence de la voie Domitienne au nord de la colline.          
2° « Mont Pelé » paradoxalement, cette colline calcaire, avant tout, est entourée de cours d’eau : le Verdanson, le Lez, la Mosson.                                                                3° « Mont des jeunes filles » en rapport avec les 2 sœurs de Saint-Fulcran 1er évêque de Lodève.                                                                                                        Montpellier, proche du port de Lattes, bénéficie rapidement de la création de comptoirs  commerciaux approvisionnés par les pays arabes. La présence de la voie Domitienne , facilite les liaisons terrestres avec les cités de Béziers et Narbonne. Dès le 12ème siècle, elle devient une ville majeure du Languedoc.
A cette époque, Montpellier est réputée pour son commerce des épices, des peaux et teinture rouge grâce à la présence abondante de la cochenille mais également reconnue grâce à ses écoles de Droit et de Médecine.                                          Jusqu’à la fin du 15ème siècle, Montpellier connaît sa période la plus glorieuse. Montpellier est une ville étape pour les pèlerins venant d’Arles, Saint-Gilles-du-Gard et se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.                                                                 Le terme d’Ecusson, correspondant au Centre Historique apparaît au 19ème siècle.
La Tour de la Babote et la Tour des Pins, sont les deux vestiges médiévaux encore visibles.
Au bas de Montpellier, on trouve les maisons communes, rue du Pila Saint-Gely, on peut y observer une maison avec avant-solier : escalier à vis de fond partant du rez-de-chaussée et arc de décharge pour les marchands.
Le quartier de la Condamine, était le quartier de la noblesse marchande.
Palais Saint-Nicolas, Palais des Guilhem, Chapelle Saint-Firmin.
Rue de l’Aiguillerie, il y avait le commerce de la toile (laine de mouton), du cuir et du négoce.
Les poivriers vendaient des épices et avaient leur propre blason.
Les pellissiers revendaient les peaux.
La Salle Pétrarque est caractéristique de ce qu’était une maison de marchands. A cette époque, au rez-de-chaussée se trouvait une pièce appelée magasin (servant de réserve). Un escalier à vis permettait de passer par la cour pour atteindre les étages. Le lieu de réunion était agrémenté d’un puits privé suffisamment profond pour éviter les problèmes de sécheresse. Une cour à toit ouvert permettait l’ensoleillement.
Les marchands déposaient leurs marchandises sur des tables, appelées volets, d’où l’expression : trier sur le volet.
Au cours des 12ème et 13ème siècles, Montpellier est une ville très étendue.

 HOTEL GAYON :
Ce bâtiment est construit aux environs de 1270, il est habité par une riche famille de drapiers. Il est le dernier spécimen d’un type d’habitation très fréquent du Moyen-âge, communément appelé « maison tour ».
On trouve dans une chambre, une fresque remarquable retraçant la vie de Saint-Eustache, patron des drapiers. Sa conversion, sa persécution, son voyage en Egypte et sa traversée du Nil sont représentés dans un décor peuplé de moutons et planté d’une multitude de chênes.
Saint-Eustache n’est pas réel, il est inspiré de la Légende dorée.

MIKVE MEDIEVAL:
Le Mikvé, bain rituel juif de purification date du 13ème siècle, il témoigne de l’importance de la communauté juive à cette époque. On considère que cette communauté  regroupait 1000 personnes environ, pour une population de 20 000 habitants sur Montpellier. On trouve également les vestiges d’une synagogue médiévale.
Les juifs chassés de la Péninsule Ibérique étaient des marchands et des usuriers. Eux seuls avaient le droit de toucher l’argent.
Certains d’entre eux, maîtrisaient l’art de la médecine orientale, plus efficace que la médecine traditionnelle.
Le Mikvé est resté dans son état et a conservé son élévation, ses murs, sa voûte en berceau.
Bien que situé sur le point culminant de Montpellier, le Mikvé est alimenté par une source d’eau et constamment  renouvelée.

Ce fut un après-midi très agréable et enrichissant.
Merci aux guides et à Culture et Convivialité.
Juliette et Philippe Saingier

Crédits Photos: René POHL
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L’HÔTEL RICHER DE BELLEVAL

Niché sur la place de la Canourgue, l’hôtel Richer de Belleval a connu de nombreuses destinations. Construit à l’époque médiévale, il fut tour à tour la propriété de Guilhem VI Seigneur de Montpellier, de Pierre Richer de Belleval, botaniste qui créa le jardin des plantes. Il abrita l’hôtel de ville de Montpellier puis une antenne du Palais de Justice avant d’être complètement laissé à l’abandon. Aujourd’hui, c’est un hôtel restaurant “Relais et Châteaux” : un lieu de vie pour les gastronomes, les amateurs d’art, de culture et d’histoire.
Nous pénétrons dans le hall d’entrée, majestueux avec ses nombreuses colonnes, son plafond formé de 105 carreaux de céramique fabriqués par la manufacture de Sèvres, créé par l’artiste Jim Dine, représentant des coeurs et intitulé “faire danser le plafond”. Au rez de chaussée, des salles en enfilade : le salon d’accueil avec son plafond contemporain “Prima Materia” réalisé à l’encre, évoque les 4 éléments : la terre, l’eau, le feu et l’air. Il a été créé par un artiste montpelliérain Abdelkader Benchamma. La salle des gypseries avec ses éléments d’architecture remarquables (sculptures, fresques, gypseries, peintures), ses décors historiques uniques, ont été restaurés avec finesse et élégance par l’atelier de Ricou et la décoration intérieure confiée au décorateur Christian Collot. La salon bleu avec son plafond en camaïeu de bleu, ses arabesques, son oculus central en trompe l’oeil, un décor raffiné d’entrelacs, serpents et oiseaux.
Le salon d’architecture : sur un fond général ocré, le dessin original a été retouché dans la zone où il était le plus complet. Une restauration légère au fusain dans les zones de symétrie les plus endommagées.                                                                Nous atteignons le 1er étage par l’escalier d’honneur monumental, orné des bustes de 12 empereurs romains posés sur des consoles. Nous admirons le plafond, dessiné et peint par Marlène Moquet, dont la peinture dorée à la feuille de laiton représente des pommes, des poires, des cerises, des écureuils, des pigeons et plein d’autres espèces….des hérons perchés et sculptés près des corniches. Des jumelles permettent de visualiser l’oeuvre, tant elle se situe en hauteur. Le spectaculaire bar “l’Elytre”, surplombé par un puits de lumière est somptueusement enrichi par  l’oeuvre de Jean Fabre réalisée avec des milliers d’élytres de scarabées. On a gardé le buste de Marianne, témoin de son passé de salle des mariages.Un boudoir relie les chambres de l’hôtel. Les murs et plafond sont signés par l’artiste Olympe Racana-weiler avec des effets de matière, des couleurs vives envisagées comme une caverne où l’on retrouverait des peintures pariétales.                                                                          Nous redescendons dans le patio avec sa verrière qui diffuse une lumière naturelle. Elle est agrémentée de lustres à l’ancienne et a conservé sa fontaine et ses bustes de divinités. Elle nous conduit vers l’espace qui accueille les expositions temporaires gérées par la fondation GGL Elénis. Deux à trois fois par an, des expositions d’artistes contemporains nationaux et internationaux s’y tiendront. La 1ère exposition est consacrée à l’américain Jim Dine. On y retrouve le motif récurrent du coeur, mais aussi des Vénus.                                                                                                                 Après l’abandon, la résurrection !!!!                                                                                   3 ans de travaux, 17 millions d’euros de budget, 4 grands décors de plafond qui ont été confiés à des artistes d’envergure internationale. Cet édifice majestueusement réhabilité, est un lieu hors norme. Un hommage au passé noble de la ville et un clin d’oeil à l’art contemporain. Nos 90 adhérents ont énormément apprécié cette visite.

 Francette POHL

Crédits Photos: René POHL
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