Lundi 9 septembre 2024
Le départ est matinal pour les 49 adhérents qui se préparent à rejoindre la Normandie. La route sera longue puisque plus de 900 km nous séparent de Lisieux. Alors que nous commençons à calculer notre heure d’arrivée, Patatras !! le bus commence à montrer des signes de défaillance – c’est frustrant mais les petits imprévus deviennent des moments mémorables. Christophe (notre chauffeur) nous annonce qu’il va falloir faire appel à un autre bus. Le groupe, d’abord agacé et inquiet finit par se détendre. Grace à la réactivité de Christophe et de l’entreprise Bouladou un autre bus vient nous récupérer. Les soeurs de l’ermitage Sainte-Thérèse nous attendent et nous découvrons le joli cadre où nous serons hébergés durant la semaine.
Francette
Mardi 10 septembre 2024
(petit rappel de notre aventure de la veille)
Arrivée à l’Ermitage Sainte-Thérèse de Lisieux avec un peu de retard ( on se fait déjà remarquer le premier jour !)
En effet, une pause prolongée à 190 Km de Lisieux s’impose, le car est en panne.
Nous sommes sur une aire d’autoroute et attendons un autre car et nouveau chauffeur.
Nous nous installons simplement mais confortablement à “l’ermitage”, demeure de style anglo-normand construite en 1929, normalement réservée aux séjours de retraites ou pèlerinages. Mais pour nous, ce sera notre point d’ancrage pour la Normandie
Retour à l’essentiel, après un petit déjeuner ” comme avant ” pain, beurre, confiture. Nous partons à pied pour la visite de Lisieux, sous un ciel nuageux .
Lisieux est situé dans le département du Calvados au cœur du pays d’Auge. C’est une des plus anciennes villes de Normandie, d’origine Gallo/Romaine.
Notre guide Sophie, nous emmène au Carmel, mémorial de Sainte Thérèse encore occupé par des religieuses cloîtrées.
Sainte Thérèse est née en 1873 et meurt de la tuberculose en 1897.
La canonisation de Sainte Thérèse en 1925 entraîne la venue de beaucoup de pèlerins et nécessite la construction d’un lieu d’accueil et de prière. La basilique est donc construite en 1929, achevée en 1937 et consacrée en 1954. Les murs et les coupoles recouverts de mosaïques, style Romano/Byzantin sont à la hauteur de l’oeuvre et du message de Sainte Thérèse.
Principaux monuments de Lisieux :
– La cathédrale St Pierre du XII ème siècle, en réalité co-cathédrale associée à celle de Bayeux, toutes deux sous le même évêché. (à savoir qu’une basilique est sous l’autorité du Vatican alors qu’une cathédrale est sous l’autorité de l’Evêché)
– La maison du haut-doyen, magnifique bâtisse du XVIII ème anciennement presbytère, abrite aujourd’hui l’école nationale de musique et de danse.
– L’église St Jacques, devenue l’espace St Jacques annexe du musée d’Art et d’Histoire, accueille aujourd’hui des expositions surtout pour les tableaux aux dimensions imposantes. C’est une très grande bâtisse de style gothique flamboyant XV ème et XVI ème, classée monument historique. Elle a subi de nombreux dégâts lors des bombardements de 1944, c’est après sa reconstruction qu’elle est désacralisée en 1965. Il faut savoir que la ville de Lisieux a été détruite à 80% pendant la seconde guerre mondiale.
Nous retournons à l’Ermitage pour le repas du midi : tout le monde se lève pour ….la prière.
L’après midi nous partons dans un autre car et un autre chauffeur, pour le château féodal de Boutemont, classé monument historique et ses jardins classés “jardins remarquables”.
Mais !….Au cours d’une manœuvre pour effectuer un demi-tour, le car s’enlise sur un terre-plein herbeux et détrempé à souhait ; chassé à droite, chassé à gauche, patinage et la roue arrière est dans le trou !!!
Nous descendons donc du car et rejoignons le château à pied sur une distance de 700m !!! avec une pente à descendre pour accéder au château et bien sûr à remonter. L’aventure c’est l’aventure!
Après la visite des magnifiques jardins et les salons du château, nous repartons EN CAR ! Merci Alexis (le chauffeur) il en a bien sué !!
Un petit quart d’heure pour arriver à la cidrerie du “Lieu Chéri” la bien nommée. Nous sommes attendus par Pauline et Alexandre pour découvrir ce métier qu’Alexandre perpétue depuis 5 générations. Fin de la visite et comme à l’accoutumé, dégustation : jus de pomme, cidre, pommeau, calvados. Nous avons tout goûté et repartons les bras bien chargés. Nous rentrons à l’Ermitage pour le repas et la prière !
Après la culture, la convivialité. A 20h nous nous retrouvons dans le jardin pour déguster le rhum arrangé offert par Anne-Marie et bonne nuit !!
Myriam
(cliquer sur la photo pour voir l’ensemble des photos de la journée)
Mercredi 11 septembre 2024
Départ matinal et original car nous avons eu un petit déjeuner “à emporter” tout en ayant pu prendre un café. Direction Bayeux et l’ancien grand séminaire où est exposée la tapisserie de Bayeux classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un témoignage exceptionnel de la conquête de l’Angleterre par Guillaume Le Conquérant Duc de Normandie en 1066. Cette œuvre, brodée de fils de laine sur toile de lin, compte 4 points dont le point de Bayeux. Longue de 68 m et large d’environ 70 cm, elle constitue un véritable récit en 58 scènes.
Visite de Bayeux. Elle a été préservée des ravages de la seconde guerre mondiale et a été la première ville libérée par l’armée Britannique lors du débarquement. Nous commençons par une promenade charmante le long de la rivière l’Aure dans le quartier artisanal : moulin à tan (tanneurs), lavoir, halle aux poissons. Ce circuit touristique est marqué au sol par des clous en bronze, fixés sur les pavés gravés d’un arbre stylisé, symbole de la tapisserie de Bayeux . La vieille ville regorge de maisons à colombages datant des 16e et 17e siècle. Parmi les plus belles, celles de la rue des cuisiniers en pierre de Caen et à pans de bois du13e siècle. Dans le quartier résidentiel, nous admirons aussi de beaux hôtels particuliers rue de la Franche du 15e,16e et 18e siècle.
La cathédrale Notre Dame, selon notre guide, est de style roman “enrobé” par du gothique du 12e au 15e siècle y intégrant le primitif, le rayonnant et le flamboyant.
L’intérieur est beaucoup plus orné que l’extérieur avec une profusion de sculptures sur la pierre blanche et de nombreux vitraux d’époques et styles différents. Elle possède un détail amusant au pied d’une des tours : une petite maison qui servait de tour de guet.
L’après-midi nous nous dirigeons vers la côte pour un tourisme de mémoire. Arromanches nous dévoile les vestiges des ports artificiels (Mulberrys) créés par les alliés US et Anglais avec des caissons de béton coulés à 2 kms en mer formant ½ cercle et servant de routes flottantes. Puis Colleville s/mer et Omaha Beach (nom de code d’une ville du Nebraska) l’une des 5 plages du débarquement du 6 juin 1944 où 15000 soldats américains ont débarqué dans le cadre de l’opération OVERLORD.
On célébrait cette année, en présence du président Biden, le 80e anniversaire. Perché à 50 mètres d’altitude, le cimetière américain suscite l’émotion. Nous étions sans voix face à ces 9389 croix blanches ou étoiles de David en marbre de Carrare au-dessus des tombes, toutes orientées à l’ouest vers le pays natal. Lors de leurs visites, les familles de disparus ramassent du sable de la plage et l’appliquent sur les lettres gravées des croix afin de leur donner un aspect doré. Omaha Beach est surnommée “la sanglante” car 1/3 des soldats furent tués. Ce territoire a été concédé par la France aux Etats Unis sans limitation de durée.
Au centre du mémorial en demi-cercle, de style néoclassique, se dresse une statue en bronze de 7m qui représente “l’esprit de la jeunesse américaine s’élevant des flots”.
Derrière se situe le jardin du souvenir. Bordé d’un long mur en arc de cercle, il est constitué de plaques en pierre sur lesquelles sont inscrits les noms des 1557 disparus.
En ce jour du 11 septembre 2024, les drapeaux américains étaient en berne.
Régine Labasse
(cliquer sur la photos pour voir l’ensemble des photos de la journée)
Jeudi 12 septembre 2024
De bon matin, nous prenons la route vers Honfleur où nous attend notre guide.
Honfleur n’a pas souffert de la guerre. Naguère un port maritime créé par Colbert, c’est aujourd’hui un charmant port de pêche où mouillent de nombreux voiliers.
Le vieux Bassin avec ses ruelles pavées, encadré de hautes bâtisses colorées habillées d’ardoises, a su séduire les lmpressionistes : (Boudin Manet…)
Dans le quartier Sainte Catherine, nous découvrons la “Lieutenance :” dernier vestige des fortifications du 16e siècle. C’est l’ancienne porte de Caen qui au Moyen Âge, commandait l’accès au faubourg ouest de la ville.
L’église Sainte Carherine est la plus grande église en bois de France. Elle a été construite par les menuisiers du Port. Son superbe clocher habillé d’ardoises est construit à distance. Les deux nefs sont coiffées d une charpente en coque de navire renversée. Nous déambulons dans le quartier Ste Catherine, les ruelles pavées sont garnies de belles galeries d’art. La guide nous explique les différents éléments architecturaux : torchis, bois, ardoises, pierre de Caen.
Plus loin, c’est le manoir du Baron de Roncheville. Ce fut la résidence des gouverneurs de Honfleur. Il est classé monument historique. Aujourd’hui c’est une galerie d art.
Nous arrivons rue des Petites Boucheries en plein cœur du quartier de l Enclos. On note la présence d’étals en bois de la fin du 17e siècle. Des maisons à pans de bois du 15e siècle, une ancienne prison, l’ancien tribunal transformé aujourd’hui en musée de l’ ethnographie.
Très atypique, le musée de la marine se trouve dans l église Sainte Étienne, désacralisée au 17e siècle.
Après le repas, nous reprenons le bus pour découvrir la “côte fleurie” ainsi dénommée grâce à la volonté des municipalités de développer des manifestations florales sur les maisons, les parterres, les balcons… C’est également un concept touristique pour la différencier des autres côtes françaises.
Nous visitons le ville de Deauville, royaume des mondanités avec ses palaces, ses boutiques chics, son célèbre casino, ses villas cossues de style Néo-normand et Belle-Epoque (villa Strasseburger et l’hôtel du Normandy).
Sur l’immense plage de sable blanc avec ses 650 parasols multicolores, les Planches se déroulent comme un tapis. On y voit également les cabines de bain aux noms des stars hollywoodiennes.
Aujourd’hui, c’est le festival du cinéma américain. Ils ont déroulé le tapis rouge pour les grandes étoiles du cinéma.
Trouville, autour de son petit port, reste plus populaire, plus traditionnelle. C’est l’une des plus anciennes stations balnéaires de la côte fleurie. On peut y découvrir également de somptueuses villas.
Nous nous éloignons de la côte fleurie et nous orientons vers le pays d Auge. La terre très fertile est propice à la culture de la pomme ; symbole de la gastronomie normande. La pomme à boire permet d’obtenir des boissons (cidre, pommeau, calvados).
L’élevage des vaches normandes au lait gras et protéique, est favorable à la fabrication de fromages dont 4 sont classés AOC.
C’est également le paradis des chevaux : 30 000 sont élevés en Pays d’Auge. C’est la terre par excellence d’élevage, de dressage et d’entraînement du cheval français.
Le Pays d’Auge abrite une multitude de clubs et de centres équestres. Deauville avec ses 2 hippodromes La Touque et Claire fontaine, s’impose comme la cité du cheval.
Sur le chemin du retour, nous apercevons le Pont de Normandie qui relie Honfleur au Havre. Après 7 ans de chantier et ses 184 hautbans, il a été mis en service en 1995 et a été le pont le plus long du monde.
Notre visite se termine sous un ciel bleu et nous regagnons Lisieux la tête pleine de belles images.
Juliette Mabru
(cliquer sur la photo)
Nous partons de bon matin pour notre dernier jour de visite en Normandie. Le soleil brille, on en profite … Notre guide, Vassily ?, nous rejoint devant un bel édifice en pierre blanche de Caen qui s’avère être actuellement l’Hôtel de Ville.
Nous visiterons 3 lieux emblématiques de la ville de Caen. Les plus importants de l’époque ducale en Normandie : l’Abbaye aux Hommes par laquelle nous allons commencer, ensuite l’abbaye aux dames et enfin le château.
En 1035, au XIe siècle, Guillaume le Conquérant, fils de Robert Ier dit le magnifique et d’une tanneuse, succède à son père à l’âge de 8 ans et devient Duc de Normandie. Pendant de longues années il est mal accepté par les seigneurs de Normandie (le bâtard).
Pour asseoir son autorité, il fait construire son propre château à Caen. Il souhaite épouser sa cousine au 5ème degré, Mathilde de Flandres. Le pape n’y consent pas mais meurt et son remplaçant négocie avec Guillaume et obtient la construction en 1063 d’un grand monastère bénédictin l’Abbaye aux Hommes, en réparation de l’irrégularité de son mariage avec sa cousine.
La ville de Caen (anciennement Cadomum), est un village en 1025, qui se développe à partir de la seconde moitié du XIe siècle avec la construction de murailles jusqu’au XVIIIe siècle qui disparaissent ensuite.
L’abbaye bénédictine est construite en pierres blanches de Caen (qui s’emboîtent avec très peu de mortier). La construction dure une quinzaine d’années. (La pierre fut exploitée à l’intérieur de la ville pendant longtemps). L’abbaye ayant connu de nombreux désastres, les moines ont entrepris de nombreux travaux d’architecture et de décors intérieurs au XVIIIe siècle.
Nous pénétrons dans le hall où se trouve la maquette de l’abbaye, la salle des gardes reste sur notre gauche et nous allons vers la salle du chapitre où se réunissaient les moines (pas plus d’une cinquantaine) : beau siège pour le moine présidant le chapitre. ; De belles menuiseries en chêne surmontées de médaillons de peintures du XVIIIe siècle, une très belle voute en pierre et une acoustique remarquable. Cette salle est aujourd’hui salle des mariages.
Le cloître de style toscan, très sobre avec une grande frise au dessus des arcades ; belle luminosité, grande simplicité : lieu de calme, de méditation, de déambulation, avec un joli jardin à la française, des dessins de buis et en son centre une statue de Bourdelle. Vue imprenable sur les tours de l’église. (Une stèle mentionne les noms des lycéens engagés dans « la défense passive » en juin-juillet 1944 qui accueillaient les blessés.)
L’église abbatiale, d’architecture romane normande, chœur gothique, fut construite en 1070. Elle possède 2 tours de façade. Elle ressemble beaucoup à la cathédrale de Bayeux en style et histoire. Orgue de très grande facture classé monument historique (tous les ans, fin mai, festival d’orgues). Vitraux contemporains remplaçant les anciens détruits par le souffle des bombes.
La tombe de Guillaume profanée pendant les guerres de religion est ouverte 3 fois : la première fois au XVIè siècle. Le corps disparut pendant 3 jours et ne revint qu’un fémur. En 1980, ouverture du tombeau pour bien identifier que le fémur appartenait à Guillaume. Confirmation au carbone 14. On apprit que le personnage mesurait 1,73 m, que c’était un cavalier un peu lourd pour son genou usé.
La tour lanterne est là pour éclairer le transept qui a peu d’ouvertures.
Le réfectoire des moines (puis plus tard des lycéens) est une grande salle où les moines prenaient leurs repas sans avoir de vis-à-vis (sans doute pour ne pas être tentés de parler) et alcôve pour le lecteur des textes sacrés.
La salle des Gardes, de style gothique, avec de grands lustres en verre de Murano, de belles boiseries avec médaillons de peinture. Grande salle de réception et aujourd’hui salle du Conseil Municipal.
L’escalier d’Honneur, d’une seule volée, sans piliers, tenant uniquement par l’emboîtement des pierres.
Nous quittons l’abbaye aux hommes pour nous diriger en bus vers l’abbaye aux dames. Nous passons devant le collège Pasteur, le Lycée Malherbe (né à Caen en 1555), le Palais de Justice de style temple néo-antique, le marché, la prairie (zone inondable devenue espace sportif et autres manifestations), l’hippodrome et les fossés St Julien. Depuis 1948 Caen est une ville universitaire de 30000 étudiants avec un campus qui se trouve accessible au centre de la ville (tram, bus…). Traversée des vieux quartiers historiques longtemps mal famés et aujourd’hui restaurés avec leurs restaurants, maisons à colombages ou briques et pierres façon Moyen Age. Caen est une ville très sûre où l’on peut se promener sans crainte …même la nuit !
Nous parvenons à l’Abbaye aux Dames fondée en 1060 par Mathilde de Flandres, Duchesse de Normandie, Reine d’Angleterre et épouse de Guillaume le Conquérant. Fille du Comte de Flandres, elle est très instruite, bien éduquée, lettrée et riche !…Régente en Normandie lorsque son époux, le roi est en Angleterre ou en déplacements. Elle est aussi la première signataire des actes du roi. Guillaume et Mathilde formèrent un couple très uni. Ils eurent 9 enfants. (Guillaume ne fricotait pas avec les servantes). Une de leurs filles, Cécile devint abbesse à l’Abbaye aux Dames » !!!
L’Abbaye fut d’abord occupée par une communauté de bénédictines. La façade de l’église abbatiale de style roman normand est très sobre avec des reliefs sculptés au niveau du portail, de petites colonnettes le long des ouvertures, des vitraux abstraits très simples. Dans le chœur, la tombe de Mathilde en marbre noir de Flandres. Mathilde est décédée en 1083 à l’âge de 52 ans.
La petite histoire raconte que «le squelette de Mathilde aurait été stocké pendant des années dans un coffre à la Banque de France avant d’être transporté dans le coffre de la DS municipale vers son tombeau à l’Abbaye aux Dames.. «
Après la révolution, l’Abbaye aux Dames devient tour à tour une caserne, un dépôt de mendicité, un Hôtel Dieu puis un Hospice. Depuis janvier 2016, elle est devenue le siège de la Région Normandie.
L’Abbaye aux hommes de Guillaume le Conquérant et l’Abbaye aux Dames de Mathilde se ressemblent !
Un cèdre du Liban bicentenaire dans les jardins à l’anglaise, et nous nous dirigeons vers le Château Fort du XIe siècle avec tours, archères, canonnières, meurtrières qui constituent la partie ancienne. C’est la plus ancienne enceinte fortifiée d’Europe. C’est une forteresse (pour défendre le territoire) et contre les rébellions urbaines (et à laquelle il manque le Donjon de 27 m détruit à la révolution).
Quand Guillaume le Conquérant se prépare pour la bataille en Angleterre tous les Seigneurs sont rassemblés pour traverser la Manche !
En 1204, il y eut des modifications défensives (pont levis et barbacanes).
Richard Cœur de Lion a rassemblé ses troupes ici pour partir en croisade.
Le château a été endommagé pendant la 2ème guerre mondiale et occupé par une garnison allemande. Il est un lieu de passage entre l’université et le centre ville De grands travaux extérieurs sont en cours et nous n’avons pas visité l’intérieur du château. C’est un lieu de culture avec le Musée de Normandie, d’archéologie, de culture populaire ; le musée des Arts avec des collections généralistes du Moyen Age à nos jours.
Nous nous rendons maintenant au restaurant l’Evènementiel.
Le repas terminé, le Haras d’Ecajeul à Mézidon nous attend.
Nous sommes accueillis par le propriétaire, chapeau de cow boy sur la tête. Son père s’est installé en 1947 ; c’est un petit haras : il élève entre 25 et 28 chevaux (l’Aga Khan, juste à côté en élève 500).
« Le pays d’auge doit son nom à la couche de terre en forme d’auge et beaucoup de bêtes à l’auge ». L’herbe pousse sur un mètre de bonne terre recouverte d’argile qui retient l’humidité : l’herbe a les racines au frais. La météo relativement tempérée assure une herbe verte toute l’année. « C’est la plus belle région de France, d’Europe et voire du Monde pour élever des chevaux. Une ferme s’arrête, un haras démarre ». Il y a 40 ans avec 20 vaches, 20 pommiers et 20 hectares, on nourrissait une famille pendant un an. Aujourd’hui, un retraité qui a 50 vaches et 50 hectares doit céder la place à un haras. Sur la commune il y a des Anglais, des Arabes, des Brésiliens… qui ont investi dans des haras.
La finalité d’un haras est la reproduction. Notre cow boy, plein d’humour, nous fait la présentation de juments et leurs poulains en insistant sur l’importance de la morphologie (selon la destination : trot, galop, etc.) qui définit leur valeur ; la fourchette va de 5000€ à 200 000€ (voire davantage).
Les yearlings (1,5 à 2 ans) sont proposés sur le marché international : Australie USA et Europe. La saillie s’effectue à des périodes et conditions complexes très précises, la jument pouvant « pouliner »pendant une période de 20 ans.
Les naissances se font toujours de nuit, jument couchée, avec une alarme pour prévenir le responsable. Dès leur naissance et après vaccination, les poulains sont très rapidement sur leurs pattes. 8 naissances ici cette année contre 110 chez Aga Khan ! Les conditions du débourrage ont évolué, sont plus rapides et moins brutales qu’auparavant, façon « l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », pas de rodéos et toujours sur piste en rond, tout en douceur et fermeté. Il faut devenir le chef du troupeau : le chef a tous les droits, même de monter dessus, en douceur. Cette méthode s’inscrit dans le cerveau du poulain (le cheval a beaucoup de mémoire).
Nous terminons notre visite au haras par un délicieux goûter aux pommes maison arrosé de cidre dans un agréable jardin…
A quelques kilomètres de là, se trouve Beuvron en Auge, un des plus beaux villages de France, ancien duché de la famille d’Harcourt. Nous parcourons à pied ses petites rues bordées de ses traditionnelles maisons à colombages, ses murs en torchis et briques rouges des XVII et XVIIIe siècles. L’atmosphère est très pittoresque, le charme de ce village opère et nous pourrions flâner bien longtemps.
Béatrice Ponsich
(cliquer sur la photo)
samedi 14 septembre 2024
Nous avons découvert une région pleine de charme avec ses bocages verdoyants, ses vastes plages de sable fin, ses villages pittoresques, son histoire. Nous avons pu goûter à la gastronomie locale : le camembert, le cidre, le calva, le pommeau. Nous n’avons pu tout faire ni voir en 6 jours, mais j’espère vous avoir donné l’envie d’y retourner.
Francette
Photos de Jean-Paul L (cliquer sur la photo)