Partis pour une visite de la cité de Jules César, les dieux ne nous paraissaient pas à priori, favorables à nous accueillir en Arles, sous les meilleurs auspices… Embouteillages dingues aux sorties de Montpellier, brouillard très « british » sur la route. Avions-nous contrarié le ciel ?
Heureusement notre chauffeur eut une idée géniale de délaisser l’autoroute pour prendre la route littorale, ce qui nous a permis de tenir le planning initial.
Première visite prévue : la Tour LUMA
Un complexe artistique et culturel réalisé par la fondation LUMA dont la fondatrice est Maja HOFFMANN, richissime héritière de la firme pharmaceutique Suisse qui porte son nom.
Cet édifice conçu par l’architecte Frank GEHRY a été inauguré en 2021.
D’une hauteur de 56m (10 étages), il s’étend sur 15000 m2 pris sur les terrains de la mythique compagnie PLM (Paris- Lyon- Marseille) qui fut longtemps avant la SNCF la seule voie ferrée reliant la capitale à notre Midi.
La Tour LUMA a selon « sa » mécène, vocation à accueillir tous projets traitant de façon croisée d’écologie, de droits de l’homme, d’art, d’éducation et de culture.
Une définition ambitieuse qui ouvre tout au long de l’année, la voie à de multiples manifestations aussi différentes dans leurs contenus que difficiles à énumérer.
Voilà pour la vision et le but recherché …Revenons au bâtiment et qu’avons-nous vu ?
Selon notre guide-médiateur (et le titre s’avérera déterminant), nous pénétrons dans la tour par une rotonde de verre rappelant une arène antique, pour poursuivre par un cheminement de béton coloré et de parpaings d’acier évoquant les grés de Provence et les blocs composants les constructions romaines.
Colisée de verre, tour de guet désaxée, castrum romain éclaté, monolithe de Fontvieille, des Baux ou du Val d’Enfer : suivant fidèlement les explications données, nous avons perçu tout cela…Mais en réalité avec l’éclairage fourni par le médiateur, chacun d’entre nous a interprété ce qu’il a vu pour en déduire une constante : une magnifique réalisation du XXIème siècle dont tout s’inspire des fondamentaux de Provence.
Les points forts de l’agencement intérieur : le majestueux escalier hélicoïdal à double volées couronné de miroirs excentrés (super pour perdre tout équilibre), les tentures murales de laine de moutons de la Crau représentant des champs de tournesol brulés par le soleil, les murs couverts de cristaux de sel de Camargue.
Après un repas sur les chapeaux de roue, mais qui nous a permis de gouter à une excellente gardianne de taureau, balade dans les rues de la Rome des Gaules pour rejoindre le « Museum Arlaten », un musée voulu et conçu par Frédéric MISTRAL pour transmettre aux générations à venir l’essentiel de la Nacioun Gardiano.
Une vingtaine de salles récemment réaménagées et restaurées consacrées à l’ethnographie de la Provence et qui, à travers témoignages de vie, de traditions, de costumes, de fêtes et de folklore, permettent aux visiteurs de suivre pendant quasiment deux siècles, les pas de Mireille et de Vincent.
Serge Paréja
Merci à nos intervenants Serge, Jacques, Jean Claude et René qui enrichissent notre blog.
Très intéressant
…mille mercis pour les commentaires..les photos..c’est toujours agréable de revivre la journée..
A très bientôt