BERLIN – mai 2016

Plusieurs personnes ont contribué au compte rendu de notre voyage. Je vous laisse le découvrir ci-après : 
                                                 
Mercredi 25 mai
Départ matinal pour Marseille pour 42 adhérents : 4h du matin. Vol via Munich pour Berlin où notre guide Volker nous accueille à l’aéroport pour une visite panoramique de la ville. Nous ne savons trop à quoi nous attendre. Il fait gris et la première impression est une impression d’espace : des grandes avenues, des grands espaces verts, des pistes cyclables (attention vélo), des grues et des travaux partout, des gratte-ciel : géants d’acier et de verre qui s’enchevêtrent. Nous nous dirigeons vers la colonne de la Victoire avec ses fûts de canon dorés qui brillent au loin, atteignons le quartier français des casernes du quartier Napoléon (où Jean-Claude s’est revu 40 années en arrière), les aéroports, passons devant le mémorial des juifs, le Reichstag, la porte de Brandebourg, le mémorial soviétique, le château de Bellevue, le Sony Center, Postdamer Platz, Tiergarten l’immense parc.                                                                                  Le guide nous explique la séparation de la ville en 2 états : Berlin Ouest avec ses 3 secteurs : anglais français et américain  et Berlin-Est avec le secteur   russe. Aie, aie, aie, où est l’est, où est l’ouest ????  Je perds le nord !!! difficile de s’orienter, mais nous avons 1 semaine pour nous y retrouver.   Nous atteignons notre très bel hôtel situé vers l’église du Souvenir surnommée “la dent creuse” par les berlinois.
Francette POHL
 
Jeudi 26 mai
Après notre première nuit berlinoise, notre groupe est prêt pour une journée de visites  dans le centre ville. Il est 9h, tout le monde rejoint le guide et le car démarre vers la gare centrale.

Berlin Hauptbahnhof est située au coeur de Berlin, sur les rives de la Spree. Dès notre entrée dans le hall, nous sommes impressionnés par le gigantisme des lieux et la lumière qui passe à travers le toit de verre incurvé constitué de 15 000 vitraux.
L’immense «cathédrale de verre» est inaugurée le 26 mai 2006 après plus de onze années de travaux. Tous les trains grandes lignes traversant Berlin ou y arrivant y passent. Environ 1200 trains transitent quotidiennement et 300 000 passagers peuvent y emprunter 54 escaliers roulants et 34 ascenseurs.
Les voies sont construites sur 5 niveaux : les 6 lignes d’est en ouest passent sur un viaduc à 10 mètres au dessus du sol alors que l’axe nord-sud qui passe à 15 mètres dans un tunnel sous la Spree comporte 8 voies.

Un grand centre commercial et de nombreux bars et restaurants sont à la disposition des voyageurs.
Notre prochaine étape est le Mémorial du mur de Berlin, un lieu chargé d’histoire et d’émotions. Il est dédié aux victimes de sa construction et de la division de l’Allemagne.
La majeure partie du mur qui séparait Berlin Ouest de Berlin-Est a été démolie. Toutefois on a conservé certaines parties dont une section de 220 mètres de long sur la Bernauer Strasse qui fait partie intégrante d’un mémorial qui s’étend sur 1,4 km de long. Une exposition en plein air fournit des informations sur son histoire et sur la vie des habitants vivant près de lui.
Un centre de documentation est inauguré dix ans après la chute du mur. Nous observons l’ensemble du Mémorial en grimpant sur la tour d’observation prévue à cet effet.
La chapelle de la Réconciliation, que nous visitons ensuite est de style moderne. Lieu de culte protestant, elle a été construite à la place de l’ancien temple qui se trouvait sur la zone interdite . A l’intérieur ont été conservés les cloches et l’autel de l’ancienne église.
La fin de la matinée est consacrée au Mémorial de l’Holocauste inauguré en mai 2005. Situé dans le centre de Berlin sur un terrain de 19 000 m², il est constitué de 2711 stèles de béton. Elles mesurent de 0 à 4,7 mètres de hauteur et sont censées reproduire une atmosphère de malaise et de confusion, représentant un système supposé ordonné qui a perdu le contact avec la raison. Sous ce champ de stèles se trouve la « Place de l’information » que nous ne visiterons pas. Elle contient le nom de toutes les victimes juives recensées par le musée israélien Yad Vashem.
Après le repas servi dans un restaurant situé dans une ancienne laiterie, nous nous dirigeons vers Babelplatz. En arrivant à proximité, nous passons avec le car devant la statue équestre de Frédéric II qui a régné comme Roi de Prusse de 1740 à 1786.

L’ensemble des bâtiments sur Babelplatz a été détruit pendant le seconde guerre mondiale et reconstruit le plus fidèlement possible dans les années 60. C’est le cas de l’Opéra, inauguré en 1743, il sera reconstruit une première fois en 1843 après avoir été détruit par un incendie.
C’est le cas également de l’ancienne bibliothèque qui aujourd’hui fait partie de l’Université Humboldt. La forme incurvée de sa façade baroque grandiose lui a valu le surnom de « commode ». Au milieu de la place entièrement pavée, une petite plaque de verre permet aux visiteurs de voir en dessous des étagères vides : symbole du 10 mai 1933 où Joseph Goebbels, ministre nazi de l’information, a fait brûler plus de 20 000 livres au milieu de la place.
Nous visitons ensuite la cathédrale Sainte Edwige, inspirée par le Panthéon de Rome. Datant de 1747, elle fut la première église catholique construite en Allemagne. Après la guerre, le dôme détruit sera reconstruit avec un nouvel intérieur moderne qui a la particularité de posséder un choeur situé à un niveau inférieur par rapport aux sièges.

Les visites se poursuivent vers Gendarmenmarkt (Place du marché des gendarmes) , une des plus belles places d’Europe sur laquelle ont été érigés 3 bâtiments importants :
– La salle de concert (Konzerthaus) qui a été construite sur les ruines du théâtre national en 1817. Après la guerre, sa reconstruction a été terminée en 1984 et elle abrite maintenant l’orchestre symphonique de Berlin.
– La cathédrale française et la cathédrale allemande qui sont 2 églises réformées identiques d’apparence situées face à face de chaque côté de la salle de concert. Il faut signaler que la cathédrale française a été construite par les Huguenots. Persécutés en France à l’époque, ils s’étaient réfugiés en Allemagne.
Devant la salle de concert trône une statue de marbre représentant Friedrich Schiller, un poète très célèbre en Allemagne.

Non loin de là, nous arrivons dans le quartier Saint Nicolas, la partie la plus ancienne de Berlin, qui ne compte pourtant que peu de monuments authentiques. Après les bombardements de la dernière guerre, le quartier est resté longtemps en ruine avant d’être reconstruit à partir de 1979. Le projet prévoyait de recréer un quartier historique mais aucun des bâtiments n’a été reconstruit à son emplacement d’origine. Le résultat est tout de même une belle zone touristique avec de nombreux cafés et restaurants, très fréquentée par les touristes.
A u centre, on trouve l’église St Nicolas qui a donné son nom au quartier. Reconstruite en 1987, elle abrite maintenant un musée retraçant l’histoire de la ville. En face, on peut voir la fontaine des armoiries sur laquelle se dresse une statue d’ours, le symbole de la ville. Au cours de notre promenade dans le quartier, nous pouvons aussi admirer le magnifique Palais Ephraïm, de style rococo, utilisé aujourd’hui pour des expositions temporaires.

Enfin, au détour d’une ruelle, sur une petite place au bord de la Spree, nous découvrons une statue de Saint Georges terrassant le Dragon : les Saint-Georgiens présents reconnaissent la statue qui est aussi le symbole de leur village.
Notre journée de visite se termine par la cathédrale de Berlin ( Berliner Dom). Il s’agit de l’église protestante principale de la ville, située sur l’île aux musées à Berlin-Mitte. Le corps central est coiffé d’une imposante coupole. La crypte réunit 95 sarcophages où reposent les membres de la dynastie des Hohenzollern. Des rois de Prusse, il n’y a que Frédéric 1er et sa deuxième épouse Sophie-Charlotte de Hanovre et aussi Frédéric-Guillaume II de Prusse qui est à l’initiative de la construction de la cathédrale.

Des images plein la tête et des fourmis dans les jambes, nous rentrons à notre hôtel vers 17h. Demain, d’autres histoires tout aussi passionnantes nous attendent.             Christiane MALINOWSKI

 
Vendredi 27 mai 
Le château de SCHONHAUSEN est situé au Nord-Est de Berlin dans l’ancienne commune de PANKOW. Construit en 1664, de style baroque, il fut acheté par le Prince Electeur de Prusse Frédéric en 1691 qui le restaura en 1704. On y accède par une belle allée ombragée au milieu d’un parc à l’anglaise que nous n’avons pas parcouru. Cette belle demeure ressemble à ce que nous appelons chez nous une “folie”. Frédéric II de Prusse l’offrit à son épouse la reine Elisabeth-Christine qui en fit sa résidence d’été.Le château resta possession de la famille royale de Prusse jusqu’à la moitié du XIXème siècle. Il servit alors de garde-meubles royal et devint propriété de l’état prussien.  Après le conflit 1914/1918 c’est la République de Weimar qui en devint propriétaire. Sous le IIIème Reich, il fut modernisé pour  présenter différentes expositions notamment de peintures. Pendant la seconde guerre mondiale, lorsque Berlin fut bombardé, le château ne fut que légèrement endommagé. Sa position géographique le situant en zone soviétique, il fut utilisé par les occupants pour loger les militaires et ensuite comme internat pour les enfants de fonctionnaires soviétiques. Quand la RDA fut créée en 1949, le château devint la résidence officielle du premier Président de la République Wilhem PIECK jusqu’à sa mort en 1960. Il servit ensuite pour recevoir les chefs d’état amis du régime communiste. Le dernier fut Mikhail GORBATCHEV en octobre 1989, juste avant la chute du mur. Les occidentaux continuèrent dans cette voie et de nombreux chefs d’état y furent accueillis. Au cours de notre visite, nous avons parcouru les différentes pièces du château et admiré en particulier le magnifique double escalier en bois peint. A vrai dire, le mobilier et les ornements ne présentent pas un grand intérêt. L’intérêt de la visite est dû à l’histoire de ce lieu et à la présentation d’une rétrospective photographique, très bien réalisée, des évènements qui s’y sont déroulés. D’ailleurs la vocation future du château est d’être le siège d’une exposition permanente sur les évènements cités plus haut et sur la Reine Elisabeth-Christine, épouse du Roi Frédéric Le Grand. 
Cette visite nous a permis de faire la connaissance d’un nouveau guide très agréable.
Yves GIBERTI
 
Après-midi libre 
Certains ont fait le zoo, d’autres ont découvert les innombrables et immenses centres commerciaux qui sillonnent la ville.
 
Samedi 28 mai

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