Nous étions tous impatients de partir en Norvège pour admirer les merveilles de “Dame Nature”. Ce jour est enfin arrivé et nous sommes 42 adhérents à attendre notre vol pour Oslo. Nous arrivons à l’aéroport où surprise !! les valises ne sont pas au rendez-vous. Elles nous seront livrées le soir même. Nous faisons connaissance avec notre guide Hélène qui nous accompagnera toute la semaine. Il fait un temps magnifique et elle nous fait découvrir la capitale en flânant dans les rues. Nous faisons un tour à la citadelle d’ Akershus érigée dans le but de défendre Oslo et qui offre une très belle vue sur le Fjord. Nous découvrons l’hôtel de ville avec ses 2 tours massives, décoré de peintures liées à l’histoire et la culture du pays. Il jouxte le centre du prix nobel de la paix. Nous nous promenons dans le quartier moderne Aker Brygge accolé au centre historique, quartier des anciens docks transformé en quartier commercial avec son port de plaisance, ses bars, ses restaurants.On se balade au bord de l’eau en regardant les voiliers et les norvégiens qui se dorent au soleil.
Francette
2ème jour
Après une nuit un peu agitée pour ceux qui n’avaient pas leurs valises à l’arrivée à l’aéroport d’ Oslo et qui les ont récupérées dans la nuit, nous quittons l’ hôtel Thon Munch vers 8h30. Le soleil est avec nous. C’est Jean-Pierre un guide local qui nous accompagne pour la visite d’ Oslo. Nous passons la rue Karl Johans (les Champs Elysées d’ Oslo) puis devant le Théâtre National, le Palais Royal et traversons un quartier résidentiel (Briskeby) où nous pouvons voir de belles demeures dont la maison du sculpteur norvégien Gustav Vigeland (1869-1943). Arrivés au parc Frogner, c’est parti pour une “marche découverte” des statues de Gustav Vigeland qui à 52 ans signa un étrange contrat avec la ville d’ Oslo, l’engageant à céder la totalité de ses oeuvres à la ville. Il eut toute liberté d’utiliser chaque section du parc Frogner pour y installer ses statues. Après avoir franchi les grilles en fer forgé, nous voici devant le pont Vigeland jalonné de 58 statues en bronze : hommes, femmes et enfants dont le fameux Garçon en colère. Vient ensuite la fontaine à la vasque géante soutenue par 6 hommes. Obsédé par le cycle de la vie, Vigeland l’a illustrée de 20 reliefs sculptés au bord du bassin. Surplombant la fontaine, entouré de statues en granit, un Monolithe de 17 m de hauteur sculpté de 121 figures dans un même bloc, domine le parc. Nous pouvons remarquer que Gustav Vigeland s’est inspiré de nos sculpteurs français Rodin et Maillol. Et c’est reparti en bus pour la visite du musée des bateaux Vikings sur la presqu’ île de Bygdoy. Celui–ci présente trois drakkars enterrés il y a 1000 ans sous des tertres royaux. Ils furent protégés par l’argile. Pour construire un bateau, il fallait 100 chênes. Et pour terminer notre visite d’ Oslo, nous nous rendons, toujours en bus, au musée Munch. Sur le trajet, nous apercevons le nouvel Opéra recouvert de marbre blanc, et près de la gare quelques immeubles futuristes. Le musée Munch expose le plus grand ensemble d’ oeuvres de Munch, léguées par l’ artiste lui-même. La vie et la peinture d’ Edvard Munch (1863-1944) sont marquées par la maladie. Il verra mourir sa mère et sa soeur. Ses peintures expriment la mélancolie, la mort, la tristesse et la difficulté d’ aimer. Enchaînant les dépressions, Munch revient s’installer en Norvège après avoir passé l’essentiel de sa vie artistique à Paris et Berlin.Nous n’avons toutefois pas vu son célèbre tableau le “fameux” Cri.
Après le déjeuner pris à Oslo (grâce à une erreur de service, nous avons profité d’une entrée avec saumon fumé), nous quittons la capitale vers 14h pour rejoindre Geilo. Nous longeons le Tyrifjorden (le cinquième plus grand lac de Norvège) avant d’ atteindre à Fla la vallée de Hallingdal. La vallée est d’ abord boisée puis bordée de pâturages et de cultures. Les lupins fleurissent même les bordures des routes. En passant à Torpo, arrêt pour découvrir notre première église en bois debout ou “Stavkirke”. La Norvège en comptait 1000, il n’en reste plus que 28. Nous sommes surpris aussi par le simplicité du cimetière qui entoure Arrivée à Geilo (800 mètres d’altitude) vers 17h30. Geilo situé dans le Comté de Buskerud est une station de ski. “La ville de Geilo organise au mois de janvier un festival pas comme les autres. Il s’agit du Festival de Musique de Glace ou Ice Festival. Cet événement musical met à l’honneur des musiciens qui jouent sur des instruments taillés dans la glace. On trouve de tout : flutes, harpes, tambours, cornes, guitares, etc. Ces instruments sont construits quelques jours avant le festival, avec des blocs de glaces prélevés sur des plans d’eau. Il est impossible de connaître à l’avance la tonalité que donnera l’instrument, parce que ceci dépend de la qualité de la glace. Ce festival insolite accueille un grand nombre de spectateurs chaque année.
Nous nous installons dans notre hôtel : Ustedalen. Ce sont de très jolis appartements aménagés dans de petits immeubles. Nous sommes en pleine montagne. Le paysage est magnifique.Une averse vient nous surprendre au moment d’aller diner. Ceci ne nous empêchera pas d’aller faire une petite balade digestive avant d’aller dormir. Nous n’attendrons pas la nuit car ici, elle vient tard et ne s’attarde pas ! Le jour revient rapidement.
Béatrice Rigaud
3ème jour
Départ de l’hôtel vers 7h 40 direction Bergen. Heureusement le soleil est avec nous et nous allons pouvoir admirer les magnifiques paysages du Hardangervidda . C’est le plus grand parc national de Norvège continentale, il est situé à plus de 1000m d’altitude, au-dessus de la zone boisée et s’étend sur 3422 km2 .La plus grande partie est vallonnée et l’on voit sur des km les lacs et les collines recouvertes de landes, de tourbières et de lichens. Les premiers habitants de Norvège les Sami y élevaient des rennes et vivaient de la pêche dans les nombreux lacs. Actuellement les norvégiens, grands amateurs de nature et de sports y possèdent des « hyttes », petites cabanes en bois recouvertes d’écorce de bouleau et de tourbe où ils viennent passer le weekend pour s’adonner à la randonnée, à la chasse aux rennes ou aux lagopèdes et au ski en hivers Après avoir traversé de vaste étendues sauvages par la route 7, franchi de nombreux tunnels et de profondes vallées, nous voilà devant une impressionnante cascade, la Voringfoss , c’est la plus haute de Norvège 183m de chute. Puis la route continue sinueuse et verdoyante vers le Hardangerfjord 1350m de profondeur et 170km de long (le 2ème plus grand fjord de Norvège). Nous allons visiter une ferme marine d’élevage de saumons .Ces fermes au nombre de 250 à 280 sont contrôlées par l’état.Un jeune étudiant français en stage pour 2 mois, nous commentera la visite. Les saumons restent en moyenne 2ans dans la ferme. Ils pèsent 120g lorsqu’ils arrivent et repartent lorsqu’ils atteignent le poids de 5kg et plus. Ils sont élevés dans des cages en filets immergées en forme d’entonnoir à 20m de profondeur (les filets permettent l’arrêt des algues, ils sont changés toutes les 2semaines). Chaque cage contient 12500 saumons. Leur nourriture est distribuée par air comprimé dans des tuyaux qui tournent pour mieux la répartir. La grosseur des granulés varie suivant la taille des saumons et est composée 70% d’algues 30% de reste de saumon. Des caméras en profondeur contrôlent la distribution de nourriture et la croissance des saumons. Un aspirateur est branché en permanence dans le fond des cages pour récupérer les poissons morts et les déchets. Ils n’utilisent plus de pesticides, des petits poissons bleus sont chargés de nettoyer les saumons.
Après cet intermède très instructif, nous repartons vers le restaurant, une ferme, où nous dégusterons un repas composé d’une soupe traditionnelle (légumes et mouton) et d’une mousse au chocolat. La soupe n’a pas fait l’unanimité, certains ne l’on pas appréciée du tout. Dernier départ vers Bergen, où nous passerons la nuit. La route longe le fjord et franchit de nombreux tunnels. Premier arrêt sur le port où se tient le marché aux poissons où les nombreux touristes peuvent déguster, langoustes, saumons et assiettes composées de divers produits de la mer. Nous retrouvons notre guide, qui nous fera d’abord visiter la ville en car puis à pied dans différents quartiers. D’abord le port, puis le vieux Bergen et enfin le quartier de Bryggen sur le vieux quai avec ses célèbres maisons en bois colorées classées au patrimoine de l’Unesco. Bâties vers 1350 par les marchands allemands qui avaient le monopole du transport de céréales entre l’Allemagne, la Pologne et la Norvège. Ils créent la Hanse. Les pécheurs norvégiens vendaient aux hanséates les morues pêchées dans la mer du nord et séchées autour des îles Lofoten. Se met alors en place une véritable navette commerciale qui fera la richesse des marchands et de la ville de Bergen. L’immunité des hanséates persiste jusqu’au XVIème siècle : en 1560 ils sont obligés de prendre la citoyenneté norvégienne sous peine d’expulsion. Ces maisons de bois ont été maintes fois détruites par les incendies. Après le dernier incendie en 1702 elles ont été reconstruites dans le style et selon les techniques d’alors. Il n’en reste que 58 avec leurs façades peintes d’ocres et de couleurs vives, le rez de chaussée est désormais occupé par des boutiques ou es galeries. Nous reprenons le car pour rentrer à l’hôtel après une journée bien remplie en découverte et beaux paysages.
Aline Bourrier
4ème jour
Puis nous arrivons à Kaupanger afin de prendre la route du massif glacier: le Jostedalbreen étendu sur 482 km2. Nous allons nous approcher de la langue glaciaire le Bøyabreen un des 3000 glaciers du pays. Celui-ci est blanc presque aussi blanc que les Tshirts donnés par la Lufthansa. Il y a même des reflets bleus et puisque nous sommes au glacier ” le patron de la cafétéria est glacial”. Nous repartons vers l’hôtel situé à Nordfjordeid au bord du Fidsfjorden.
Daniele Prétat
5ème jour
Nordfjordeid à Alesund Après une bonne nuit, un bon petit déjeuner buffet, nous sommes prêts pour attaquer une nouvelle journée, mais une rumeur court notre Francette est prisonnière dans sa chambre, une fois libérée par son prince charmant, rassurés, nous pouvons prendre la route
Nous quittons cette petite ville nichée au fond du Nordfjord pour Geiranger, 284kms, 16 tunnels (bravo Nobel). Nous allons retrouver la A63, route touristique à 1000m d’altitude, passer le col Stranda bordé d’un superbe lac de haute montagne. Nous redescendons par la route des boîtes à sel pour finir par une série de lacets sur la ville de Geiranger. Le clou de la journée c’est la visite d’une heure du fjord Geirangerfjorden en bateau. C’ est l’un des plus beaux, profond de 300 m, destination obligée des navires de croisière, il constitue une saignée de 18kms au pied de parois à pic de 1000m d’où dévalent de superbes cascades. Par manque d’eau du à la sécheresse dans la région, nous ne compteront que 4 sœurs au lieu de 7, mais nous en avons pris plein les yeux. Retour sur terre « place aux dents », nous avons enfin du saumon en plat principal.
Sur la digestion, nous attaquons la route des aigles. Marius est toujours aussi fort au volant. La route n’est que lacets très serrés en montée cette fois, d’où son surnom d’aigle, classée au patrimoine de l’Unesco. Pour varier les plaisirs, une petite traversée en ferry du Norddalsforden de Eidsdal à Linge. Enfin c’est l’arrivée vers la ville d’ Alesund. Hélène (notre guide), à eu la bonne idée de faire passer l’autocar par le mont Aksal, vue exceptionnelle sur la ville et les archipels qui d’habitude se mérite du haut de ses 418 marches que seul Jean-Luc à gravi après dîner. Honneur a lui !!!
Une fois installés au magnifique hôtel Scandic Alesund, notre guide “bien-aimée”, nous accompagne pour visiter le cœur de cette ville qui vit principalement de l’océan grâce au cabillaud séché le “stockfisch”” mais qui est aussi intéressante par son passé historique. Elle fut détruite par un terrible incendie en 1904, reconstruite en dur grâce aux fonds de Guillaume ll dans un style <Art Nouveau>. C’est très agréable de se balader dans ces rues avec ces façades décorées et peintes dans des tons pastel, un mouvement artistique qui s’appuie sur l’esthétique des lignes courbes. Retour à l’hôtel pour le dîner ,du cabillaud, excellent ,enfin une journée poisson de Norvège ! Le soleil veut se coucher mais l’obscurité ne veut pas arriver. Nous avons pu faire de superbes photos. Encore une belle journée en SOUVENIR ! Merci Francette, merci Elisabeth.
Marie et Michel Beynet
6ème jour
La route des TROLLS Après un bon petit déjeuner, la bande de Culture et Convivialité quitte la ville d’Ålesund, grand port sur une des six îles qui va fêter les feux de la St Jean avec une tour bûcher (en construction) de plus de 25 mètres, pour prendre la route des Trolls. On emprunte la vallée de Valldal, productrice de fraises et de cerises puis un premier arrêt à Gadbrandsjuvet où un bel aménagement avec des passerelles en fer suspendues au-dessus d’une superbe cascade et d’un torrent en furie. Au point culminant de la route (Stigrora :alt 852m ) des passerelles en bois et des plates-formes panoramiques permettent de visualiser les 11 lacets de la descente de Trollstigen (échelle des Trolls), des cascades et la vallée de la Rauma qui mène à Andalsnes.
Les TROLLS ? Qui c’est quoi ?? royance, religion, près de 10 000 ans que les Norvégiens en parlent. Lutins, génies des eaux, les Trolls sont dans les montagnes. Ils ont 4 doigts, 4 orteils, un long nez et une queue de vache. Ils sont très âgés avec des arbres dans les cheveux. Ils ne vivent que la nuit sinon ils sont transformés en pierre. Si l’homme ne les respecte pas, les Trolls se mettent en colère et deviennent violents. Ils sont assimilés à la mythologie Norvégienne. Dès le début du christianisme, les adeptes des Trolls sont pourchassés. Saint Olaf les transforme en pierre.En bas de la route des Trolls, commencée en 1928 et inaugurée en 1936, après des virages dignes de l’Alpes d’Huez négociés avec dextérité par notre chauffeur Marius, sous les recommandations du capitaine Marleau, nous faisons un arrêt pour une photo de groupe avec le Trolls à trois têtes. Dans le bus, petit historique fait par Hélène sur le peuple Sami. Ils ont obtenu l’indépendance et un parlement. Leur drapeau est bleu pour l’eau, rouge pour le soleil, jaune pour la lune et vert pour la forêt. Elle nous parle aussi de la vie des Norvégiens avec leur salaire moyen (45000 couronnes pour les hommes, 36000 pour les femmes) auquel il faut retirer 36% de taxes (il faut diviser par 10 pour faire le rapprochement avec les euros). Ils ont 1,86 enfant par couple et la retraite est à 67 ans. out ceci nous emmène à Gala (Golo) où un hôtel au milieu des pistes de ski, dans un beau paysage, nous proposera un superbe buffet avec des mets locaux… Bonne nuit !!!
Eliane et Alain MULLER
7ème jour
VINSTRA – LILLEHAMMER – OSLO
Après une nuit passée dans un hôtel agréablement situé en pleine campagne, à 900 m d’altitude, donnant sur le grand lac GALA – nous prenons la route E 6 en direction de LILLEHAMMER.
Premier arrêt à RINGEBU pour admirer son église en bois debout (stavkirke) datant de 1220 puis remaniée en 1630. Aujourd’hui 28 églises en bois debout existent encore sur le millier construites au Moyen Age. Nous n’avons pas visité l’intérieur. L’extérieur est sobre, les façades et les charpentes sont colorées en camaïeu d’ocre ; le clocher est enduit de peinture rouge dite de Falun. Tout autour de l’église sont plantées des stèles de petite taille, fleuries à leur base comportant pour certaines, des petites lanternes et des objets fétiches. En 1981, des fouilles furent entreprises et l’on mis à jour des stèles qui sont aujourd’hui exposées, 900 pièces de monnaie et surtout les vestiges d’une première église datée de 1100.
Nous reprenons la route en direction de LILLEHAMMER (Petit marteau) sous un ciel très menaçant. Les Jeux Olympiques de 1994 ont rendu célèbre cette petite ville étagée sur une pente qui domine le lac MJOSA. Le site des J. O. comprend de nombreuses installations, entre autre le tremplin à sauts qui fut une prouesse technique. L’utilisation de l’inclinaison naturelle du terrain permet aux deux rampes de se fondre dans le paysage boisé. Dans une ambiance survoltée, la Norvège remporta 26 médailles et se classa 2ème nation. Le ski moderne a vu le jour en Norvège au siècle dernier, mais il y a 4 000 ans, les Sames (ancêtres des norvégiens) se déplaçaient déjà à ski. Nous avons fait quelques pas dans la rue commerçante “Storgata” puis photographié le monument représentant le Birkebeiner (homme aux jambes recouvertes d’écorce de bouleau). Ce partisan royaliste sauva l’héritier au trône, Haakon âgé de 2 ans. L’enfant dans les bras, il franchit les montagnes de LILLEHAMMER sous une tempête de neige. Chaque année, la course du Birkebeiner commémore l’évènement.
Après le repas pris au réputé SANDIC Hôtel, nous nous dirigeons vers le musée en plein air de MAIHAUGEN , le plus grand d’ Europe. Il nous fait voyager dans le temps avec sa collection de maisons en bois des 18ème et 19ème siècle. Ouvert en 1904, 13O bâtiments en bois sont regroupés sur un terrain boisé de 370 hectares. Grâce à l’initiative du Dr SANDVIG, défenseur du patrimoine, ces maisons furent reconstruites pour illustrer la diversité architecturale de la région et recréer une commune rurale.
Nous sommes entrés dans une petite église en bois debout, transportée de GARMO près de LOM et reconstruite telle qu’elle était au 18ème siècle. On remarque les fonds baptismaux datés de 1100, le retable et la chair sculptés et peints de couleurs vives, le bateau en ex-voto, le transept et ses assises compartimentées. Ensuite, une avenante fermière nous invite à découvrir l’intérieur de sa maison et nous fait connaître les us et coutumes du quotidien au 19ème siècle. Puis un jeune instituteur nous présente sa salle de classe, nous donne un bref cours d’écriture, chante l’hymne national et nous commente la vie d’enseignant d’alors …la sortie de l’école, nous nous sommes éparpillés autour de quelques habitations mais en raison de la pluie nous avons rapidement réintégré le musée. Au premier étage, certains d’entre nous ont pu admirer les ateliers d’artisans de tous corps de métiers et l’art populaire de la GUDBRANDSAL par des meubles peints et sculptés, des tapisseries et de superbes traîneaux. Nous reprenons la route E 6 en direction d’OSLO, un peu dépités par cette pluie qui n’a cessé de tomber après de si belles journées chaudes et ensoleillées. Néanmoins la journée a été très instructive.
Jocelyne Serpentini
En résumé, nous avons aimé les grands espaces, les paysages composés de forêts, de douces collines, de prairies verdoyantes, de hautes montagnes escarpées bordant des fjords aux eaux émeraudes, les points colorés des chalets de bois, peints de frais, toujours impeccables enfin des paysages de carte postales à couper le souffle. Ce fut un beau voyage !!!!
Merci à celles et ceux qui ont bien voulu faire ces compte-rendus et nous ont communiqué leur ressenti sur ces quelques jours passés en Norvège.
Francette
Pour en savoir plus
Livres et films cités par notre guide Hélène COLOT
Bibliographie
La Hanse de Philippe Dollinger (Ligue allemande de commerçants du XIIieme au XVIIème siècle) Le Roman de Bergen de Gunnar Staelesen
Chaussures italiennes de Mankel
Lièvre de Vatanen d’Arto Paasilinna
Petits suicides entre amis d’Arto Paasilinna
100 ans d’Herbjorg Wascmo (vie de plusieurs générations de femmes sur les îles Lofoten)
Les Vikings de Régis Boyer Le Catalogue de l’exposition sur les Vikings qui a eu lieu à Paris en 1992.
Loi de Jante (voir page suivante)
Cinématographie
- La bataille de l’eau lourde de Jean Dréville (1948) – film franco-norvégien
- Les héros du Télémark d’Anthony Man (1966)- USA
Site internet
Alesund et son paysage Art Nuveau:
www.horizon-nomade.com/project/norvege-alesund
Recette norvégienne de dessert :
Le voile de la paysanne: Voir recette jointe, écrite par notre guide, dessin à l’appui !!!
La loi de Jante
C’est un concept peu connu dans nos pays latins, mais très répandu dans les pays scandinaves, d’où il tire son origine. Jante (prononcer yannte) est le nom d’une petite ville fictive de province au Danemark, décrite par un auteur danois, Aksel Sandemose, dans son roman de 1933 intitulé
“En flygtning krydser sit spor” (Un fugitif dépasse ses limites). Ce roman, en partie autobiographique, décrit l’état d’esprit de cette bourgade provinciale, Jante, évoquant sans aucun doute Nykøbing, la petite ville natale de l’auteur, avec son atmosphère suffocante de petitesse et de mesquinerie, et dans laquelle la médiocrité et l’anonymat sont les meilleurs choix. Dans ce roman, Sandemose dépeint cette ville comme vivant sous le joug de règles tacites, qu’il présente sous forme d’un décalogue, appelé la loi de Jante :
- Tu ne dois pas croire que tu es quelqu’un !
- Tu ne dois pas croire que tu vaux autant que nous !
- Tu ne dois pas croire que tu es plus malin ou plus sage que nous !
- Tu ne dois pas t’imaginer que tu es meilleur que nous !
- Tu ne dois pas croire que tu sais mieux que nous !
- Tu ne dois pas croire que tu es plus que nous !
- Tu ne dois pas croire que tu es capable de quoi que ce soit !
- Tu ne dois pas te moquer de nous !
- Tu ne dois pas croire que quelqu’un s’intéresse à toi !
- Tu ne dois pas croire que tu peux nous apprendre quelque chose !
Les sociologues scandinaves semblent être d’accord sur le fait que cet état d’esprit a profondément marqué la mentalité des pays nordiques. Dans l’ouvrage “Pour une analyse comparative du leadership : les « maires » dans les « contrastes dramatiques » français et suédois” (Anne Couvidat et Julien Dewoghelaere), nous pouvons lire : “Luther est passé par chez nous, nous ne croirons jamais que quiconque est sublimement brillant. En Suède, il n’est pas bien vu d’être fier et pompeux” expliquait une maire, élue d’une ville moyenne. L’influence du passé luthérien et de l’ancienne morale paysanne des pays du Nord, où des qualités telles que la discrétion, le sens du travail et de la modestie étaient considérées comme les plus hautes vertus, peut être avancée comme un élément d’interprétation du profil de modestie associé au leadership des maires.
À peu près tous en Scandinavie connaissent la Loi de Jante, et la plupart y adhère. C’est donc assez mal vu de se mettre en avant, et cela explique aussi la réserve et l’apparente froideur des Scandinaves. Elisabeth
en attendant le diaporama de Janine :
Crédit photos: René P. Cliquez sur l’appareil photo puis sur la 1° photo