Nous sommes tous à l’heure à l’aéroport de Montpellier pour embarquer pour New York : 41 personnes en pleine forme qui ont rêvé de découvrir la “Grosse Pomme”. Mais petit incident, l’Esta de notre ami Michel ne passe pas : il faut le refaire. Cela ne passe toujours pas, nous nous énervons et redoutons déjà de devoir laisser un des nôtres sur le carreau. Miracle !!! nous réussissons enfin et nous précipitons vers les contrôles car il n’y a plus une minute à perdre. Nous sommes soulagés et pouvons enfin dé-stresser. La suite du voyage se déroule normalement. Francette
Mercredi 10 mai
15h15 heure locale. Nous posons le pied sur l’aéroport JFK à New-York. Premier contact avec les U.S.A “les cerbères” annoncés de l’immigration. Agréable surprise, l’accueil sans être extrêmement chaleureux, fut loin de celui que réservaient aux éventuels clients, les vigiles gardant les portes des enfers. Cela étant surement dû aux recommandations laissées à sa concitoyenne descendance par le plus saint-georgien des américains, Thomas Jefferson “himself”, souhaitant que l’on ménage les habitants d’un village français proposant une boisson autrement plus agréable au palais que le coca-cola, si toutefois il existait déjà.
Les bagages posés à l’hôtel, premier contact avec la ville, 7ème avenue , Times Square; sous la houlette de notre guide René* (* René, s’il te plaît la prochaine fois remplace ta casquette noire par une de couleur fluo cela diminuera l’angoisse de nous égarer. On te laisse le choix de la couleur). “The” choc, probablement le temple de la nuit américaine, une incroyable effervescence malgré l’heure tardive. La réputation de New-York, ville qui ne dort jamais, trouve là sa plus parfaite illustration. Foule très dense, publicité omniprésente sur des écrans géants recouvrant les façades des immeubles**, voitures, séries télévisées , comédies musicales, derniers films, pièces de théâtre, produits de beauté, tous les domaines de la consommation trouvent là un exceptionnel vecteur de communication et touchent dans ce lieu un immense public. Cette ambiance lumineuse est accompagnée d’animations : spectacles de rues, super héros déambulants, artistes… bref l’Amérique quoi!…
Anik et Henri
**renseignements pris Times Square est le seul quartier dans lequel on demande aux gérants et aux propriétaires d’afficher des publicités lumineuses
Jeudi 11 mai Direction, les îles au sud de Manhattan. Simone, notre guide nous prévient: soyez vigilants dans le métro, c’est l’heure de pointe, ne vous dispersez pas. On imagine déjà le tableau : une cohue phénoménale, des bousculades pour arriver à se glisser dans un wagon ; ce qui nous met en tête la chanson d’un de nos célèbre fantaisiste : “qu’est ce qu’on est serrées au fond de cette boîte chantaient…” en fait, les sardines avaient dues être pêchées à Palavas ou à Sète car elles étaient presque toutes saint-georgiennes.
Nous embarquons au “Battery Park” cap sur Liberty Island vers l’un des monuments les plus emblématiques des Etats Unis : la statue de la Liberté. Cette statue est la première que les immigrants arrivant en bateau voyaient en accostant aux Etats-Unis. Outre le fait que la statue soit un monument, elle est sensée représenter l’une des valeurs que l’Amérique a voulu faire sienne, vivre libre loin de toute forme d’oppression.
Notre égo franchouillard s’est senti considérablement flatté car cette statue, conçue en France par Auguste Bartholdi pour la sculpture et Gustave Eiffel pour la structure interne, a été offerte par le peuple Français, en signe d’amitié pour célébrer le centenaire de la déclaration d’indépendance américaine. Elle fut inaugurée le 28 octobre 1886 par le Président des Etats Unis: Grover Cleveland
Deuxième étape: Ellis Island, à proximité directe de Liberty Island, c’est sur elle que les flux d’immigrants étaient dirigés. Entre le 1° janvier 1892 et 12 novembre 1954 le centre fédéral de l’immigration a vu passer plus de 22 millions de migrants. Pour certains l’espoir, le rêve d’une vie meilleure fut rapidement brisé ; ceux qui présentaient des signes de maladies graves, contractées ou non durant le trajet en bateau, se voyaient refuser l’accès au pays et étaient renvoyés. D’autres présentant des symptômes moins graves étaient mis en quarantaine. Le nombre de renvois se situe approximativement à hauteur de 2 à 3%. Il n’est pas uniquement dû à la maladie; d’autres raisons pouvaient en être la cause : passé criminel, absence de qualification susceptible de conduire au chômage. Sélection critiquable ou non selon les sensibilités, mais qui avait pour but de n’accepter sur le sol que des personnes pouvant contribuer à la grandeur du pays et non des individus nécessitant une assistance.
A la fermeture du centre, les locaux ont été murés et laissés à l’abandon. Un projet de rénovation du bâtiment principal vit le jour avec pour objectif la création du musée de l’immigration. Les travaux furent budgétisés par la levée de fonds publics. Le musée ouvrit en 1990. Le musée est riche de portraits d’immigrants en costume traditionnel de leur pays d’origine, de photos retraçant des scènes de la vie quotidienne, la vie de famille, les conditions d’accueil et le parcours d’intégration des migrants, de leurs effets personnels, des tests et questions auxquels ils devaient se soumettre. A l’extérieur a été érigé un mur sur lequel sont gravés les noms de 700 000 personnes ayant transité par le centre. Visite chargée d’émotion. Seule remarque, le temps imparti nous a paru un peu trop bref vu la richesse de l’exposition.
L’après-midi, changement d’embarcadère, nous prenons le bus et entamons une découverte plus globale de la ville. Pêle-mêle, nous traversons:
Chinatown ou réside la plus grande communauté de population chinoise en dehors de l’Asie. Ce quartier fut fondé par les immigrants chinois venus pour construire le chemin de fer transcontinental américain. Little Italy, qui connut autrefois une forte population d’immigrants italiens, cette communauté se dispersa au début du XX° siècle vers d’autres quartier de la ville, ce qui favorisa l’extension de Chinatown.
Soho et son commerce de luxe quartier également très touristique, Wall Street abritant la plus importante et influente bourse du monde.
Nous parcourons Greenwich Village : quartier résidentiel fréquenté par les artistes, très axé sur la culture, l’art et la musique. Quartier considéré comme contestataire, avant-gardiste. Il a joué entre autre, un rôle important par son implication dans le mouvement de libération Gay. Ensuite, Washington Square Park nous accueille, parc bordé par les bâtiments de la plus grande université des U.S.A. Quelques tables de jeu d’échecs y sont installées : les parties sont suivies par des promeneurs curieux ou de fins connaisseurs. Un arc de triomphe trône à l’entrée du parc : il symbolise le centième anniversaire de l’accession de Georges Washington au pouvoir.
Nous faisons ensuite quelques pas sur la High Line, ancienne voie ferrée aérienne, désaffectée et réhabilitée sous forme d’espace vert linéaire qui s’étend sur 4.8 km de long.
Grand Central Station se proposera ensuite à nous. Cette gare, probablement l’une des plus grandes au monde accueille au quotidien 400 000 personnes, voyageurs, touristes, promeneurs. Sa transformation au début du XXème siècle en fit un bijou du romantisme, romantisme qui à cette époque allait de pair avec voyage en train. Le plafond voûté d’un de ses paliers présente une grande particularité, si deux personnes se placent en diagonale , se tournent vers le mur et que l’une d’entre elles chuchote au pied de la voûte, l’autre perçoit le message malgré le bruit ambiant. Grand central Station faillit disparaître dans les années 1970. A cette époque, elle était délabrée, squattée, laissée à l’abandon. La concurrence avec l’aviation a failli lui être fatale. Elle échappa à la destruction grâce au soutien de l’ancienne Première Dame Jacqueline Kennedy-Onassis, et à sa reconversion en gare desservant les banlieues.
Notre première journée se termina au restaurant à Heartland Brewery, à proximité de l’Empire State Building et de Times Square ; ce qui permit à certains d’entre nous, après le repas, de se replonger dans l’extravagante effervescence de la nuit “Times Squarienne” Anik et Henri
Vendredi 12 mai Après avoir satisfait au contrôle sanitaire….. du centre d’immigration d’Ellis Island la veille, nous prenons ce vendredi 12 mai, le métro à la 7ième avenue pour gagner le “Down Town”, le sud de Manhattan. Cette visite débute par une immersion dans le “Financial District“, coeur de la haute finance internationale avec la mythique “wall street” perdue au milieu des gratte ciel, rue qui doit son nom au fait qu’elle fut à l’origine du mur “wall” qui protégeait les premiers occupants hollandais puis anglais des indiens. Outre les grandes instances financières, la Bourse, la Réserve Fédérale (stockage de l’or….) se trouve la statue de Georges Washington devant le bâtiment, où il déclara en 1786, accepter de devenir le premier président des Etats-Unis. Après avoir remonté le début de la célèbre avenue de Broadway (22 km de long) sur laquelle se déroula la célèbre parade des “héros” (tel Lindberg, Jess Owens, Amstrong…), nous avons atteint Grand Center “Ground Zéro” lieu du dramatique attentat du 11 septembre 2001. Moment d’émotion à la mémoire des 3000 victimes, dont 343 pompiers dans la seule caserne située à proximité. Désormais, à la place des “Twins Towers” détruites, sont érigés 4 nouveaux “gratte ciel” dont la One tower – 1776 pieds de haut, par référence à la date de création des Etats-Unis.
Le groupe termina cette matinée par l’ascension de l’Empire State Building et ses 86 étages, vue à couper le souffle sur New York (360° et environ 50 km)
Après une brève collation, style New Yorkais, l’après-midi fut consacrée à la découverte de Brooklyn et de ses différents quartiers personnalisés à travers les différentes vagues d’émigration , italienne, juive, chinoise, russe, portoricaine, Afro-Africaine etc….et l’évocation dans des registres différents de résidents célèbres tels Al Capone… et Meryl Streep. Mais Brooklyn sans avoir parcouru quelques mètres sur le célèbre pont, impensable !!! (pont suspendu avec haubans) ce fut donc chose faite.La conception du pont revient au cabinet d’architecture de John Augustus Roebling. Dès le début de la construction, en 1869, Roebling est sérieusement blessé au pied lors d’un accident sur le chantier : il est amputé des orteils mais meurt du tétanos deux semaines plus tard. Son fils Washington lui succède mais est victime d’un accident de décompression alors qu’il travaille dans le caisson sous-marin, il reste lourdement handicapé. Son épouse, Emily Warren Roebling, assure alors le relais entre lui et ses ouvriers tandis qu’il reste confiné dans son logis et observe la construction avec des jumelles!!!
Enfin, nous terminons cette journée par trois quartiers particulièrement typés, Bed-Stuy (Bedford Stuyvesant – 1er quartier noir des USA), le très résidentiel Park Slope où eut lieu en 1776 la première bataille face aux anglais pour l’indépendance (voir les rôles des français et en particulier celui du Duc de Castries, ministre de la marine de Louis XVI) et enfin le quartier hassidique de Williamsburg (quartier très pauvre où les fidèles endimanchés se rendaient à la synagogue).
Puis nous regagnâmes notre hôtel en empruntant l’opulente Fifth (5°) Avenue. Brigitte et Daniel
Samedi 13 mai : journée libre sous la pluie Simone nous avait bien dit qu’il pleuvrait et qu’il faudrait acheter des bottes. Elle ne s’était pas trompée. Une journée de pluie qui ne nous a pas empêchés de parcourir New York dans tous les sens. Pour certains ce fut le MOMA (musée d’art moderne) pour d’autres, les boutiques, la 5ième avenue, la bibliothèque, la gare centrale, la cathédrale Saint Patrick, la Trump Tower, etc….. Francette
Dimanche 14 mai : Gospel à Harlem
lundi 15 mai : journée libre Lundi matin, il ne reste que quelques heures pour profiter de New York. Nous décidons de quitter le quartier de la 33ème rue pour visiter Chelsea et Meatpacking.
Nous descendons la 8ème avenue, très vite le flot incessant des véhicules et les trottoirs encombrés de la foule diminue progressivement pour laisser place à une vie de quartier. Les gratte-ciel sont remplacés par des immeubles d’ habitation de type HLM avec des entrées fleuries, et des commerces de proximité. Entre la 15ème et la 16ème nous découvrons Chelsea Market. Cette ancienne fabrique de biscuits a été transformée en marché couvert. L’aspect usine a été conservé, les murs sont en briques, avec les anciennes portes des fours de cuisson et les tuyauteries, le sol est en béton. Ce marché couvert accueille une cinquantaine de cafés, restaurants, épiceries, bar à soupe, pâtisseries, glaciers, une immense poissonnerie avec dégustation de coquillages huitres, clams ….qui côtoient boutiques de mode et de déco et un marché de jeunes créateurs.
Vers la 20ème rue, nous nous trouvons dans le Chelsea bourgeois des années 1850 avec son alignement de maisons en brique bordé d’arbres. Arrivés de nouveau vers la 5ème avenue, la frénésie New-Yorkaise reprend ses droits. Chantal et Dany
Mardi 16 mai
Nous avions rêvé d’arpenter les avenues de cette mégapole américaine, découvrir le nez en l’air les fameux gratte ciel, ces colosses de béton, d’acier et de verre. Nous avons pu toucher du doigt cette ville cosmopolite avec ses centaines de nationalités, ses différentes cultures, ses différentes cuisines. Nous avons visité les différents quartiers de la ville, flâné dans les rues animées et bruyantes, traversé Central Park, écouté du Gospel à Harlem, goûté aux spécialités new-yorkaises (hot dog, donuts, bagels), découvert cette ville de légende, promesse de grandeur, de démesure, de réussite. Nous avons pu nous griser de gigantisme et faire les boutiques, temples de la consommation. Voilà, c’est fait !!!!!! Et “Big apple” n’a laissé personne indifférent !!!!!
Merci à Anik et Henri, Brigitte et Daniel, Geneviève et Nadine, Chantal et Dany qui ont gentiment accepté de me faire un compte rendu. Francette