En ce 17 avril 2014, départ matinal vers Mialet où nous sommes attendus pour visiter le “musée du désert“.
Dans la maison natale du chef camisard Roland, le mas Soubeyran, le musée du désert fait revivre le passé huguenot et l’histoire des camisards. Le “désert”, dans l’histoire du protestantisme français définit la période qui s’étend entre 1685 (l’Edit de Nantes) et 1789 (la révolution française). Louis XIV révoque l’Edit de Nantes en 1685 en supprimant la liberté de culte. La loi prive les protestants de toute liberté civile, religieuse et professionnelle. Beaucoup choisissent l’exil mais d’autres sont massacrés, emprisonnés ou vivent dans la clandestinité.
Les Cévennes seront le théâtre de la guerre des camisards menée par deux chefs Roland et Cavalier. Ils seront à la tête de “gens du peuple” pour tenir en échec les troupes royales pendant deux années.
Dans ce musée, nous découvrons des documents authentiques, des cartes, des affiches, des bibles, des livres interdits, les cachettes des hommes traqués, le mobilier cévenol et objets familiers du 18ème siècle.
Dans la dernière partie du musée se trouve le mémorial dédié – aux condamnés à mort – aux exilés – aux galériens.
Il faudra attendre la révolution française pour que soient proclamés la liberté de conscience et le libre exercice du culte. Malgré la souffrance et les persécutions, la répression et l’intolérance n’ont pu éteindre la foi de ces protestants qui se sont battus pour défendre leur liberté.
Nous déjeunons à l’Oronge à Saint-Jean-du-Gard puis en voiture pour le petit train des Cévennes qui nous emmènera à Anduze. A toute vapeur, de viaducs en tunnels, nous revivons le chemin de fer d’autrefois à bord de wagons ouverts et dans le confort rétro des voitures d’hier. Nous traversons la campagne cévenole et la célèbre bambouseraie d’Anduze avec ses espèces rares.
Après une petite marche “digestive”, nous arrivons au musée du scribe à Saint-Christol-les-Alès. Ce petit musée retrace l’histoire de tous les supports et de tous les outils d’écriture depuis 5000 ans. Dans une première salle, nous découvrons les techniques de fabrication des supports d’écriture comme le papyrus, le parchemin, le papier végétal. Puis, nous arrivons dans la salle des encriers : pièces uniques de tous horizons crées par de grands faïenciers et porcelainiers, des objets en étain, verre, cuir bois, des bouteilles d’encres de toutes dimensions et de toutes époques, des poudres à encre.
Une salle est consacrée aux plumes (plus de 5000), de toutes formes et aux fonctions diverses. On y trouve également des porte-plume, taille-plume, essuie-plume, poudriers, brosses, plumiers, buvards, etc.
On termine la visite par la reconstitution d’une salle de classe des années 1920. Quelques vieux souvenirs nous permettent de reconnaitre des bureaux à 2 – 4 – 6 places, le grand tableau noir, les grandes cartes de géographie ou d’histoire naturelle, le matériel de poids et mesures, le poële “Godin”, les blouses grises, les sabots, le bureau du maître avec son estrade.
Ce petit musée très intéressant, créé en 1992, est l’oeuvre d’un collectionneur passionné Monsieur Jean Louis Bonnefille, qui toute sa vie a rassemblé tous les objets liés à l’écriture et à la calligraphie.
Vous pouvez retrouver le diaporama de Janine avec le lien suivant : 14_04_17 C&C StJEANduGARD-ANDUZE